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Manger ce n’est pas qu’une affaire de goût. L’odorat et le toucher rentrent aussi en considération lors de la dégustation d’un met. Le fumet et la texture sont deux composants essentiels de notre appréciation d’un plat. Mais ils ne seraient pas les seuls sens à jouer un rôle.
Selon une étude de l’université de Portsmouth publiée dans la revue Food Quality and Preference, la vue aurait une importance. La couleur de la vaisselle dans laquelle nous mangeons influerait sur la désirabilité d’un aliment mais aussi sur la perception de son goût.
La couleur de la vaisselle change-t-elle le goût des aliments ?
Les chercheurs de l’université de Portsmouth ont mené une expérience pour mieux comprendre l’effet de la couleur sur le goût. 50 volontaires âgés de 18 à 33 ans ont été répartis en deux groupes : d’un côté, les mangeurs “difficiles”, des personnes ayant des réticences à goûter de nouveaux aliments, et de l’autre des personnes avec une alimentation variée.
Au cours de l’expérience, des chips aromatisées au sel et au vinaigre ont été disposées dans des bols rouges, bleus, et blancs. Les mangeurs “difficiles” ont attesté de changements de sensations gustatives selon que les chips étaient présentées dans tel ou tel bol. Les chips dans les bols rouges et dans les bols bleus ont été perçues comme plus salées que dans les bols blancs.
La couleur des bols n’a pas seulement influencée la perception gustative : les testeurs ont aussi déclaré que les chips servies dans les bols rouges étaient moins désirables que celles servies dans les bols blancs et bleus. L’attrait pour les bols bleus et blancs s’expliqueraient par le grand nombre de marques de chips dont les emballages sont de ces couleurs.
Les chercheurs voient dans cette expérience une piste pour des recherches futures dans la lutte contre la néophobie alimentaire. La néophobie alimentaire désigne la réticence à goûter un aliment nouveau. Lorenzo Stafford, psychologue de l'Université de Portsmouth, déclare que “le fait de connaître les différents impacts de la vaisselle sur le comportement peut aider les mangeurs difficiles à consommer un plus large éventail d'aliments”.
La néophobie alimentaire n’est pas à prendre à la légère. Les mangeurs “difficiles”, quel que soit leur âge, se limiteraient à seulement vingt denrées différentes. Ce nombre restreint d’aliments a des répercussions négatives sur la santé des néophobes : entre autres, des carences, des maladies cardiaques, des problèmes dentaires ou encore des problèmes osseux.
"Si vous voulez encourager un mangeur difficile à essayer plus de légumes connus pour être considérés comme amers, vous pourriez essayer de les servir dans une assiette ou un bol connu pour augmenter le goût sucré".
Il suffirait donc de servir des épinards dans des assiettes aux couleurs aussi chatoyantes que des emballages de sucreries. A bon entendeur.