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Les collectivités locales n’auront bientôt plus que leurs yeux pour pleurer. Comme il s’y était engagé à maintes reprises, Emmanuel Macron travaille encore et toujours à la suppression de la taxe d’habitation, un impôt pesant sur toutes les Françaises et tous les Français résidant sur le sol Hexagonal et n’étant pas gracieusement hébergés à titre gratuit. Ce dernier constituait d’ailleurs l’une des principales ressources sur lesquelles les communes pouvaient compter pour financer leur action politique.
Le chef de l’Etat, convaincu que cet impôt n’a pas grand sens, a organisé sa suppression progressive. Ainsi, les ménages les plus fragiles financièrement ainsi que les autres, moins modestes mais toujours loin d’être aisés, n’ont plus à s’en acquitter aujourd’hui. Dorénavant, le tour des familles les plus riches approche. Quand bien même la suppression définitive ne sera actée qu’en 2023, rappelle Capital, soit un an après la prochaine échéance présidentielle ; en début de nouvelle mandature.
Vous ne payez plus la taxe d’habitation ? Ne criez pas victoire trop vite !
D’ici là, pourraient arguer certains, tout est possible. Et si d’aucuns affirmeraient sans doute que le tout gouvernement succédant à celui de Jean Castex aurait du mal à ré-instaurer un impôt précédemment supprimé, cela ne signifie pas nécessairement que vous êtes débarrassé de la taxe d’habitation.
En pratique, soulignent nos confrères, même les contribuables exonérés l’année passée ne sont pas à l’abri d’un retour de bâton… dès 2022. Et pour cause ! Tant que la taxe d’habitation n’est pas intégralement supprimée, il est possible de retomber dans ses filets. Explications.
Pourquoi vous pourriez de nouveau payer la taxe d’habitation ?
Tout repose en fait sur la façon dont l’administration fiscale identifie les contribuables suffisamment aisés pour s’exposer à la taxe d’habitation, indique Capital. Et parce que les revenus de tout un chacun sont susceptibles d’évoluer d’une année sur l’autre, il est largement possible que vous repassiez de l’autre côté du plafond à la place d’un voisin qui aurait, lui, perdu en pouvoir d’achat.
En somme, vous devriez payer la taxe d’habitation de nouveau. Alors même que vous étiez exonérés par le passé. Ce jeu de chassé-croisé pourrait même se prolonger jusqu’à la suppression définitive et absolue de la taxe d’habitation. Que certains continueront cependant à payer, puisque la réforme actuelle ne concerne que la résidence principale…
Taxe d’habitation : quels sont les plafonds pour ne pas avoir à la payer à l’avenir ?
Pour son calcul, l’administration fiscale se base sur le revenu fiscal de référence (RFR) des Françaises et des Français. Vous pouvez retrouver le votre sur votre avis d’imposition, en première page du document.
Si vous espérez profiter d’un dégrèvement à 100% de la taxe d’habitation, il ne faudra donc pas que votre revenu fiscal de référence excède 27,761 euros pour une part de quotient familial (c’est-à-dire si vous vivez seul). Pour deux parts de quotient familial (vous vivez en couple), comptez 44 211 euros de RFR et enfin 50 390 pour 2,5 parts (un couple avec un enfant).
Opter pour la déduction des frais réels
Si vous souhaitez réduire votre revenu fiscal de référence, il y a une astuce à réaliser en toute légalité. Comme le rappelle Le Revenu, le revenu fiscal de référence est calculé après l'abattement forfaitaire de 10%. Or, vous pouvez choisir de choisir de déduire vos frais réels pour le diminuer. Cela pourrait entraîner une baisse d'impôts et ainsi une suppression de la taxe d'habitation. Le journal économique rappelle qu'il ne faut opter pour cette solution que si les frais déduits sont supérieurs à 10% de vos revenus.