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La dette Covid ne sera pas annulée. C'est en tout cas ce qu'affirme Christine Lagarde, présidente de la Banque centrale européenne (BCE), qui a choisi le Journal du Dimanche en guise de porte-voix. Une telle solution, affirme-t-elle, est "inenvisageable" et constituerait "une violation du traité européen qui interdit strictement le financement monétaire des Etats". Et elle d'insister : plutôt que de demander sa suppression, ce qui irait à l'encontre de "l'un des piliers fondamentaux de l'euro", il faudrait organiser un débat "sur l'utilisation de cette dette". "À quoi sera affectée la dépense publique ? Sur quels secteurs d'avenir investir ? Voilà le sujet essentiel aujourd'hui", poursuit-elle. Ce message répond, évidemment, à la tribune d'une centaine d'économistes qui plaidait l'exact inverse.
C'est que la crise sanitaire coûte cher. Particulièrement cher, rapporte RTL, qui reprend les propos du ministre de l'Economie, de l'Action et des Comptes publics. Selon lui, un mois de confinement, ce que le président de la République cherche justement à éviter à tout prix, se paie quelques 15 milliards d'euros. En revanche, le couvre-feu national - même porté à 18h - ne représente que 500 millions d'euros de moins mensuels pour les finances publiques. Ce qui reste une somme considérable, quoique moins importante. Et de rappeler que la France a déjà fait face à deux confinements…
Face à un tel coût, l'Etat pourrait-il être tenté de solliciter les contribuables par le biais de l'impôt ? Peut-être, explique l'économiste Philippe Crevel dans nos colonnes.
Impôts Covid : à quoi faut-il s'attendre ?
Pour l'économiste, directeur du Cercle de l'Epargne, le président pourrait bel et bien se laisser tenter. A terme. "Tant sur les plans économiques que sociaux, la création d'un nouvel impôt – ou l'augmentation d'une taxe déjà existante – présente des complications importantes qui sont susceptibles d'engendrer de vrais problèmes. Dans un contexte pareil, je doute que ce genre de mesure soit d'actualité... En tout cas à court terme", affirme-t-il en effet. Selon lui, d'ici 2023 ou 2024, le risque est minimum. Ce n'est pas la réponse de Bruno Le Maire…
Impôts : qu'a annoncé Bruno Le Maire ?
Invité sur Europe 1, le ministre de l'Economie, de l'Action et des Comptes publics a tenu à répondre aux angoisses des contribuables. L'Etat, assure-t-il au micro de Sonia Mabrouk, n'augmentera pas les impôts. Des propos que 76% des Françaises et des Français ont visiblement du mal à croire, comme le rappelle la radio sur son site, sur la base d'un récent sondage des Echos. Pour l'essentiel, ils ne croient donc pas à une quelconque stabilité des impôts dans les mois à venir.
"Je comprends ce sondage. Quand nous sommes sortis de la grande crise financière de 2008-2010, nous avons évité le pire, mais il a fallu payer la note. Et cela s'est traduit en 2012 par une augmentation massive des impôts et des prélèvements sur les Français, et ça a été une catastrophe", s'est expliqué Bruno Le Maire, avant de rappeler qu'il avait une promesse : "C'est un engagement que j'ai pris comme ministre des Finances, je n'augmenterai pas les impôts".
Comment financer la dette Covid sans hausse d'impôts ?
Puisqu'il ne sera donc pas possible de faire annuler la dette Covid et que l'Etat a prévu de se priver de l'un de ses principaux outils en la matière, Bruno Le Maire est contraint de se tourner vers d'autres solutions.
"On peut rembourser en ayant dans un premier temps une croissance plus forte. Ce n'est peut être pas suffisant, mais c'est un élément clé. Et cette croissance, nous la nourrissons grâce à l'investissement dans de nouvelles chaînes de valeur, de nouveaux secteurs industriels. Et l'autre solution qui s'offre à nous, c'est d'être plus économe sur l'argent public", a-t-il simplement expliqué.