Impôts : faites-vous partie de la classe qui pourrait être épargnée par une hausse ?IllustrationIstock
Michel Barnier a confirmé vouloir préserver de hausses d'impôts “les gens les plus modestes, les gens qui travaillent, les classes moyennes” lors de son allocution sur France 2 dimanche soir. Le point sur les profils concernés.

Invité du "20 Heures" de France 2 dimanche, Michel Barnier a confirmé ne “pas alourdir encore l’impôt sur l’ensemble des Français”. Pour pallier une situation budgétaire qu’il juge “très grave”, le Premier ministre a fait part de son intention de préserver “les plus modestes”, “les gens qui travaillent”, ou encore “les classes moyennes” de cette potentielle hausse des impôts avant de demander à ce que “les Français les plus riches participent à l’effort national”. 

Mais à quoi correspond la classe moyenne ? Selon le ministère de l’Économie, qui précise qu’il n’y a pas une définition unique de cette catégorie, il s’agit “des ménages dont le niveau de vie est compris entre les deux tiers et le double du niveau de vie médian”

Des revenus entre 1 500 et 2 800 euros 

L'Observatoire des inégalités, lui, met en avant deux approches permettant de comprendre cette notion, à commencer par les catégories socioprofessionnelles. Les classes moyennes regroupent les "professions intermédiaires" situées entre les ouvriers et les cadres. Il s’agirait des Français situés entre les 30 % les plus modestes et les 20 % les plus riches, selon l’organisme indépendant d’information et d’analyse sur les inégalités.

La seconde approche consiste à définir la classe moyenne par les revenus, à savoir les personnes gagnant entre 1 500 et 2 800 euros nets par mois. Lors d’un entretien accordé à L’Opinion en mai 2023, Emmanuel Macron avait évoqué des revenus compris “entre 1 500 et 2 500 euros” pour définir la classe moyenne, en décrivant les revenus de “ceux qui sont trop riches pour être aidés et pas assez riches pour bien vivre”.

Dans une étude publiée en début d’année, l’institut Montaigne évoque quant à elle une classe moyenne inférieure dont les revenus nets mensuels sont compris entre 1 440 euros et 2 260 euros et une classe moyenne supérieure percevant entre 2 260 euros et 3 100 euros.

Mais d’autres critères comme le patrimoine immobilier doivent être pris en compte pour ne pas exclure des populations comme les retraités ou les chômeurs, qui ont des moyens financiers plus complexes à évaluer.