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7 milliards d’euros. C’est le montant estimé pour la dette de Paris en 2020 — sous réserve, évidemment, qu’Anne Hidalgo poursuive ses dépenses à rythme constant d’ici là. Il va sans dire que la mairesse de Paris compte parmi les élues les plus dépensières du pays, au point d’influencer certains de ses homologues indique Capital.
L’ensemble de ces dépenses visent à améliorer le niveau de la vie des parisiens – pas des franciliens – et comprennent notamment des chantiers supposés embellir la ville ou faciliter l’accès aux logements sociaux.
En pratique, Anne Hidalgo a fortement augmenté le nombre d’agents de la fonction publique travaillant pour le compte de la capitale (55 000 contre 40 000 en 2001). Elle a aussi engagé des travaux sur près de 6 000, dont les très attendues rénovations des places parisiennes (Bastille, Nation, Madeleine, Italie, Gambetta, Fêtes, Panthéon).
Sans oublier les dépenses engagées en faveur d’une ville plus verte, plus sûre et plus propre. "Des plans de propreté, on en a annoncé trois", se rappelle un ancien membre de l’équipe municipale dans les colonnes du mensuel spécialisé en économie. Avec des résultats… Contestés, pour dire le moins. Pour recueillir l’avis des parisiennes et des parisiens sur ces questions, la mairesse n’a d’ailleurs pas hésité à payer plus cher : la dernière enquête sur le sujet a coûté 224 580 euros, par exemple.
Au total depuis l’élection d’Anne Hidalgo la dette par habitant de la capitale est passée de 1 636 euros à 2 835 euros, rapporte la Direction générale des finances publiques. Et ce n’est pas tout ! Comme le rappelle Capital, la mairesse pourrait ne pas avoir d’autre choix que d’augmenter les impôts des parisiens.
Ce qu’elle a d’ores et déjà fait, d‘une certaine façon. "Elle a majoré la ponction sur les résidences secondaires, alourdi la taxe de séjour, fait passer de 3,8 à 4,5% le taux des droits de mutation pour les achats immobiliers et augmenté les tarifs de stationnement, qui sont officiellement des taxes de 400%", écrit le mensuel. Sans oublier les droits de voiries, qui ont grimpé de 33% et la forte hausse du prix des amendes (de 17 à 50 euros).
Pire ! Si cela s’avère nécessaire, Anne Hidalgo pourra toujours "augmenter soit la taxe foncière, soit la contribution foncière des entreprises, soit les deux", assure Patrick Le Lidec, enseignant en finances des collectivités territoriales à Sciences-Po, aux micros de nos confrères.
Anne Hidalgo : des dépenses de plus en plus contestées ?
Le plus gros problème vient peut-être du fait que toutes ces dépenses engagées par la mairie de Paris ne semblent pas porter leurs fruits. Depuis le début du mandat d’Anne Hidalgo, 60 000 parisiens ont quitté la ville et 62% d’entre eux craignent pour leur sécurité. Les trois quarts jugent d’ailleurs la ville sale.
Entre 2014 et 2020, la mairesse a déployé quelques 3 milliards d’euros pour moderniser et démocratiser le logement social. Pourtant, sur la seule année 2017, on compte 50 200 demandeurs de logement en plus. Sans oublier les nombreux dégâts sur la voirie qui ne sont pas pris en charge. Capital recense, par exemple, 31 000 nids-de-poule…