De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
"Nous baissons l'impôt de ceux qui travaille. C'est une constante du président de la République depuis le début du quinquennat", affirmait, en 2019, Gérald Darmanin. Le ministre de l'Action et des Comptes publics évoquait bien évidemment la baisse d'impôt sur le revenu (IR) de 5 milliards d'euros, promise par Emmanuel Macron dans l'espoir d'apaiser un tant soit peu la crise des "gilets jaunes". Dans le Journal du Dimanche, qui discutait de cet engagement avec le transfuge de la droite, l'ancien maire de Tourcoing expliquait que, en moyenne, la baisse représenterait "environ 300 euros par foyer et par an".
Depuis, indique le quotidien Les Echos, le barème de l'IR a été actualisé pour prendre en compte la minoration souhaitée par l'exécutif. Et, en vérité, certains ménages n'auront pas l'occasion d'en profiter, même s'ils travaillent. Seuls les plus modestes bénéficient de l'allègement demandée par le gouvernement.
Pour rappel, le barème de l'impôt sur le revenu compte 5 tranches. En 2020, elles correspondent aux valeurs suivantes :
- Jusqu'à 10 064 euros de revenus annuels : première tranche, IR à 0%
- De 10 065 à 25 659 euros de revenus annuels : deuxième tranche, IR à 11%
- De 25 660 à 73 369 euros de revenus annuels : troisième tranche, IR à 30%
- De 73 370 à 157 806 euros de revenus annuels : quatrième tranche, IR à 41%
- Revenus annuels excédant 157 807 euros : dernière tranche, IR à 45%
Combien allez-vous pouvoir économiser avec le nouveau barème ?
Premier changement notable : le taux deuxième tranche a été abaissée de 14 à 11% d'impôt sur le revenu. Par ailleurs, les les paliers sont plus restrictifs qu'ils n'ont pu l'être par le passé, ce qui signifie qu'il est plus simple de passer dans la troisième tranche.
Pour les contribuables dont les revenus annuels correspondent à ceux de la deuxième tranche, la baisse d'impôts devrait leur permettre d'économiser jusqu'à 350 euros par foyer, en moyenne. C'est à dire, à ce niveau, près d'un tiers de ce qu'ils ont normalement à payer. Quant à celles et ceux rangés dans le plafond supérieur, le gain moyen s'établit à 180 euros environ, d'après les calcul de l'administration fiscale.
Les autres ne peuvent pas prétendre à la baisse d'impôts.
En pratique, note le quotidien spécialisé en économie, la situation familiale influe aussi sur les gains possibles. Et le journal de prendre l'exemple d'un couple, pacsé, percevant 45 000 euros à deux. Avant la baisse, leur impôt sur le revenu s'élevait à 3 482 euros. Depuis le 1er janvier, il n'est plus que de 2 688 euros, ce qui représente pour eux 794 euros en plus.