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"Nous nous installons dans une crise qui va durer", déclarait récemment Édouard Philippe, au sujet du coronavirus Covid-19 qui justifie la mise sous cloche du pays depuis le 17 mars 2020. L'épidémie, qui s'en prend dorénavant au monde entier, a nécessité plusieurs mesures d'urgence en France. Certaines pourraient coûter très cher puisque, pour préserver l'économie, l'Etat devra s'asseoir – temporairement au moins – sur tout un pan de l'impôt, qui lui permet normalement de financer son train de vie et les services publics.
Mécaniquement, une telle situation a de quoi inquiéter. D'abord sur le plan sanitaire, comme le souligne le Premier ministre devant les micros de BFMTV, mais aussi sur le plan financier. D'aucuns craignent en effet que l'exécutif ne soit finalement contraint de revenir sur certaines de ses promesses et abandonne certaines des baisses d'impôts annoncées ces derniers mois pour 2020. Fort heureusement, le ministre de l'Action et des comptes publics a clarifié les intentions du pouvoir a ce sujet. Une promesse est une promesse semble-t-il.
Baisse d'impôt : à quoi s'était engagé le gouvernement ?
"Nous avons reçu 5 sur 5 le message d'exaspération fiscale que les Français nous ont adressé", expliquait Edouard Philippe, à l'été 2019. Bercy avait alors annoncé une baisse de l'impôt sur le revenu de 5 milliards d'euros à destination des ménages, rappelle le Journal du Dimanche. "Le taux d'imposition de la première tranche de l'impôt sur le revenu, qui regroupe 12 millions de foyers, sera abaissé de trois points. Cela représente un gain moyen par foyer de 350 euros, soit à ce niveau, un tiers de l'impôt en moyenne", a-t-il ensuite fait savoir. Et lui d'insister, non sans se féliciter : "C'est massif, c'est clair, c'est net".
"La baisse d'impôt sur le revenu n'est pas remise en cause", a de son côté indique Gérald Darmanin, répondant aux interrogations récentes pour Le Parisien. "Il faut éviter les systèmes shaddokien : donner de l'argent pour le reprendre en impôts, ça créé des tuyaux et déresponsabilise une partie de l'activité économique", a-t-il ajouté.
Baisse d'impôt : quid de la taxe d'habitation ?
Le pouvoir en place n'a pas seulement promis une baisse de l'impôt sur le revenu. Il s'est aussi engagé, au grand dam des collectivités locales, à supprimer la taxe d'habitation, comme l'a déjà expliqué Planet. C'est qu'Emmanuel Macron y voit un "impôt assez injuste socialement", parce qu'il est indexé sur la taille de la propriété plus que sur le niveau des revenus.
D'ici 2023, donc, cette taxe devrait cesser d'être. Si toutefois le gouvernement tient sa promesse, encore une fois... Ce qu'à l'air d'affirmer à nouveau Gérald Darmanin, qui se contente d'un sobre "Idem pour la taxe d'habitation", quand il est questionné sur le sujet.
Toutefois, pour celles et ceux qui devraient encore la payer d'ici 2023, il existe plus d'une façon de se faire exonérer tout ou partie. Percevoir l'allocation adulte handicapée sans toucher un revenu fiscal de référence excédant les plafonds fixés par l'Etat n'est qu'une des solutions.
Les autres annonces de Gerald Darmanin
Le transfuge ne s'est pas exprimé que sur la question des impôts. Il est également revenu sur certains besoins industriels auxquels fait face le pays. En effet, selon lui la crise sanitaire illustre bien pourquoi la France doit se rééquiper et mettre un terme à certaines des délocalisations qui sont pratiquées.
"Tout d'abord, nous devons réfléchir à la façon de faire revenir sur notre sol les productions les plus essentielles à la souveraineté de la nation. Je pense par exemple à la production de médicaments et à celle des masques", a-t-il affirmé.