De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Le débat houleux autour de la tant décriée réforme des retraites portée par le gouvernement Borne soulève de nombreuses questions pour les salariés en âge de planifier leur fin de carrière. Pourront-ils espérer une retraite correcte, leur permettant de subvenir à leurs besoins sans être obligés de travailler jusqu’à un âge auquel ils ne pourront plus profiter de ce repos bien mérité ? C’est alors que la question du bien-fondé d’un viager peut se poser.
Le marché immobilier du viager représente à l’heure actuel un dit « micro-marché » ayant constitué près de 3 500 ventes en 2022, comme le rapportent nos confrères du Parisien. Les motivations des vendeurs selon les modalités du viager peuvent varier : pour 34% d’entre eux, ce dispositif leur permet tout simplement de financer leur train de vie quotidien. 21% se tournent vers cette manière particulière de vendre afin d’avancer une partie de la succession future à leurs héritiers.
Viager : un dispositif aux nombreux avantages avec quelque bémol néanmoins
En effet, le viager permet de vendre son bien immobilier tout en continuant à l’habiter et de toucher une rente. Pour les acquéreurs, il représente un investissement particulièrement avantageux, mais à long terme. Dans le cadre de viagers entre membres d’une même famille, cela présente aussi l’avantage de pouvoir aider ses aînés de manière juste tout en restant dans un cadre strictement légal et encadré.
Ce dispositif présente cependant quelques bémols : tout d’abord, certains peuvent être freinés par le fait de devoir "parier" sur l’échéance du décès des vendeurs, surtout s’il s’agit de sa propre famille. De plus, les acheteurs ne peuvent pas avoir recours à un emprunt dans le cadre d’une telle vente : en effet, le paiement de la rente constitue déjà, en soi, une forme de crédit. Enfin, le contrat scellant la dite vente doit être bien ficelé et prévoir une annulation automatique de la vente dans le cas où l’acheteur cesse de payer la rente due.