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La règle d'or : répartir les risques
L’adage selon lequel "il ne faut pas mettre tous ses œufs dans le même panier" peut paraître ringard. Mais il reste plus que jamais d’actualité. A une période où la récession économique frappe à la porte, miser tout son argent sur une seule classe d'actifs équivaudrait à un suicide patrimonial. Mieux vaut répartir les risques entre plusieurs actifs (bourse, immobilier, etc.). Puis diversifier ses positions au sein de chacune de ces familles de placement.
L’objectif est de trouver le meilleur équilibre possible entre risque et rendement. Cet objectif a été théorisé par l’économiste américain Harry Markowitz. Selon lui, le niveau d’efficience maximum est atteint lorsque la diversification d’un portefeuille boursier fournit une rentabilité maximale pour un niveau de risque minimal. Le choix des différentes lignes d’actions ne doit pas être établi individuellement, mais en tenant compte de leur corrélation, recommande-t-il.
Ce qui vaut pour la bourse vaut pour l’ensemble des placements, car tous ne réagissent pas de même manière face aux aléas économiques. Ainsi, lorsque les indices boursiers flanchent, les investisseurs rapatrient leurs capitaux vers des actifs "réels" : immobilier, SCPI, actions de SCI, or, etc.
De façon générale, on considère que plus l’horizon de placement est long, plus la marge de risque que peut accepter un épargnant augmente. Selon une estimation de l’AMF, les actions varient de 20 à 30% (à la hausse ou à la baisse) lors de l’année d’acquisition. En investissant sur 12 mois, l’investisseur a donc à peu près autant de chance de réaliser un gain que de dégager une perte. Le risque est considérable. Ce n’est qu’au bout de 5 à 10 ans que les probabilités de plus-value l’emportent.
Diversifier son patrimoine en fonction de son âge
La meilleure façon d’obtenir une diversification satisfaisante consiste à l’organiser à partir de son âge.
Autour de la quarantaine, un salarié a encore un quart de siècle de vie active devant lui. Sur 100 euros disponibles, environ 40% doivent être consacrés à l’acquisition d’une résidence principale, 40% à l’épargne financière et le solde à des investissements divers (art, métaux précieux, etc.).
Dix ans plus tard, vers la cinquantaine, le pourcentage de liquidités placées bourse doit être ramené vers 30%, pour réduire le risque, puis autour de 20% à l’approche de la retraite.
Jouer avec les obligations et les actions
Quel que soit l’âge de l’investisseur, les fonds placés sur les marchés financiers doivent être panachés entre actions et obligations. Une allocation entre 60% d’actions et 40% d’obligations permet d’allier le tonus des marchés boursiers et une certaine sécurité. Cet assemblage évoluera au fil du temps : un investisseur jeune fera la part belle aux actions, corrélées avec la croissance économique, soit en direct, soit à travers les unités de compte d’un contrat d’assurance vie. En prenant de l’âge, il aura en revanche intérêt à sur-dimensionner la partie obligataire de son portefeuille et se à se focaliser sur des actions servant de copieux dividendes. Ils permettront d’améliorer le niveau des pensions de retraite. Selon l’INSEE, ces dividendes devraient progresser de 8% en 2019. Total, Sanofi, BNP Paribas, Danone, Publicis, Saint-Gobain et l’Oréal font partie des sociétés les plus généreuses avec leurs actionnaires.
Une diversification réussie doit laisser une part à l’international : depuis 10 ans les indices boursiers américains affichent une performance de + ou - 15 % contre + ou- 9% pour les indices européens. Investir dans un fonds commun de placement international diversifié est la meilleure façon de saisir la balle au vol si on n’a pas les compétences requises pour jouer cette diversification géographique en direct.