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FamilyTreeDNA, Ancestry, MyHeritage… Depuis plusieurs années, les sites internet proposant de partir à la recherche de nos origines en quelques clics se sont multipliés. En novembre dernier, Eva a décidé de tenter l’expérience et d’aller à la rencontre de son passé pour découvrir ses origines. "J'ai la chance (ou pas) d'avoir une très grande famille, avec un passé riche en histoires, en secrets, aussi en bons moments et en blessures. J'ai toujours vécu en France, mais je sais que toute ma famille est originaire d'Europe de l'Est (Pologne et Slovénie). Je me suis toujours intéressée à l'histoire de ma famille, mais sans forcément obtenir de réponses", précise en préambule à Planet la jeune femme de 28 ans.
Généalogie : la découverte d’origines surprenantes
Il y a un an, une de ses cousines lui a parlé de MyHeritage. "Elle venait de s'y inscrire et m'encourageait à en faire autant. Ma cousine cherchait des réponses sur son passé. Pour les avoir, il faut qu'un maximum de personnes soient répertoriées sur le site. Car l'intérêt est de voir quel lien nous avons avec qui, grâce à notre ADN. C'est aussi pour cette raison que je me suis prêtée au ‘jeu’", assure-t-elle.
Plus surprenant ensuite, je suis italienne à 22,4%
Après avoir reçu son kit en novembre dernier, elle a envoyé son petit coton tige par courrier sans grande attente, mais en a finalement beaucoup appris sur ses origines ethniques. "Je suis à 34 % européenne de l'Est (Pologne, Ukraine, Slovénie, Hongrie...). C'est ce qui prédomine chez moi. Pour le coup, pas de surprise. Les parents de ma mère et de mon père viennent d'Europe de l'Est. Le père de ma maman est arrivé en France à l'âge de 14 ans. Il parlait à peine français. Il venait de Yougoslavie", rappelle-t-elle.
En revanche, elle s’est découverte des origines italiennes insoupçonnées. " Plus surprenant ensuite, je suis italienne à 22,4 %. Là, je n'ai aucune explication ! Et après avoir demandé à mes parents et à mon oncle, je n'en ai toujours pas. Je compte bien me servir de MyHeritage pour en apprendre davantage. 22,4 % ce n'est pas rien !", s’étonne Eva. Elle compte en effet prendre contact avec certaines personnes avec qui elle est liée génétiquement pour découvrir d’où viennent ces origines. Sa région natale n’est pas non plus très représentée dans l’ADN de la jeune femme. "L'est de la France (où j'ai grandi) vient seulement après (19%). Ce n'est pas une surprise, je sais que nous ne sommes pas alsaciens. Je savais que l'Europe de l'Est primerait", précise la libraire.
MyHeritage : la confirmation d’un secret de famille
Ma cousine est le fruit de cette relation interdite
Parmi les véritables surprises de ce test génétique permettant une quête sur les traces de ses origines, Eva s’est vu confirmer un lourd secret de famille. "Ce que je craignais s'est confirmé grâce à My Heritage. Ma cousine, qui m'a poussé à m'inscrire, est née dans des circonstances particulières. Sa maman a eu une histoire d'amour avec son beau-frère. Ma cousine est le fruit de cette relation interdite", nous confie la jeune femme. "Ma famille l'a appris, il y a quelques années, bien avant ma naissance et c'était un séisme. Lorsque j'étais plus jeune, on m'a confié ce secret. Avec ma cousine , ce sujet a toujours été tabou. Aujourd'hui, nous en avons la preuve".
Mais alors comment l’a-t-elle découvert ? Eva explique que sa "cousine a un frère, avec qui elle a été élevée, qui lui est un enfant légitime". "Avec son frère, j'ai 6,7 % d'ADN en commun (ce qui est normal, ce n'est pas un cousin germain). Avec elle, je n'ai que 0,7 % d'ADN en commun. Des tas d'inconnus arrivent avant elle dans le classement. C'est la preuve qu'avec son frère, ils ne sont que demi-frère et sœur. Sinon, j'aurai le même ADN avec les deux", détaille la jeune femme.
Je pense qu'on a besoin de savoir d'où on vient
Malgré ses nouvelles un peu perturbantes émotionnellement pour la libraire, elle recommande ce type de démarche à tous. "Je recommande cette application, car je pense qu'on a besoin de savoir d'où on vient. Cela fait partie de nous et on ne pourra pas avancer dans la vie, si nous n'avons pas de réponse". Aujourd’hui, Eva a décidé de "trouver des réponses sur (s)es origines italiennes". "Je me dis que je ne peux pas être italienne à 22% sans en savoir plus. Si ça doit passer par une prise de contact avec des parents éloignés via My Heritage, je le ferai", détaille la jeune femme. Selon Eva "il faut remonter dans l'arbre généalogique pour obtenir des réponses". "Je n'y arriverai qu'en échangeant avec d'autres membres de ma famille. Je vais peut-être interroger certains anciens aussi, en espérant que ça ne fasse pas remonter un autre horrible secret !’, conclut-elle en souriant.
MyHeritage : des tests génétiques interdits en France
Pour rappel, le ministère des Solidarités et de la Santé a confirmé à Numerama qu’en France, "la réalisation d’examens des caractéristiques génétiques est réservée à trois finalités précises : médicale, scientifique et judiciaire". "Ce type de tests récréatifs est interdit (…) par l’article 226-28-1 du Code pénal" en France, précise la Cnil. Bien que la pratique de ces tests génétiques sans visée médicale soit donc encore officiellement interdite dans l'Hexagone, des dizaines de milliers de Français ont déjà effectué un test ADN auprès de la société MyHeritage.
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