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Emmanuel Macron s’accroche à sa réforme et veut repousser l’âge de départ légal à la retraite à 65 ans à l’horizon 2031-2032. Les concertations se poursuivront jusqu’au 6 janvier 2022, avant une présentation le 10 janvier. Le décalage se ferait progressivement à raison de quatre mois de plus par an et s’appliquerait à partir de l’été 2023. Avec une première génération concernée qui serait celle née en 1961.
L’alternative a été soumise par les sénateurs, qui proposent de repousser graduellement l’âge de départ de trois mois par an, pour parvenir à 64 ans à partir de la génération 1967. En parallèle, l’accélération du calendrier de la réforme Touraine mise sur un allongement de la durée de cotisation avec 43 ans nécessaires dès la génération 1967 et non pas avec la génération 1973 comme prévu initialement. La réforme s’appliquerait à partir de janvier 2024.
Une réforme qui va toucher tout le monde
Quel que soit le scénario retenu, la réforme toucherait toutes les catégories de travailleurs qui devront travailler plus longtemps. Que l’on soit un homme ou une femme, avec une carrière complète ou incomplète, futur bénéficiaire d’un dispositif de carrière longue ou de retraite anticipée, salarié du privé, fonctionnaire ou bénéficiaire d’un régime spécial, les efforts vont toucher tous les cas. Le nombre d’actifs concernés est d’environ un million.
Un scénario à 65 ans plus dur
Dans ce cas de figure, pour une personne ayant validé ses trimestres à 62 ans (soit entre 167 et 170 trimestres requis) avec une carrière complète, elle devra travailler presque deux ans de plus si elle est de la génération 1966, près de 2 ans et demi supplémentaires pour les générations 1969 ou 1975.
Avec l’autre scénario, à 64 ans, elles auraient respectivement cinq, dix et sept mois de moins à rester dans la vie active. Pour les régimes spéciaux (RATP, Police, SNCF…), l’âge légal, qui va de 52 à 57 ans, serait repoussé progressivement de 3 ans.
Des économies semblables en 2030
Le match des économies réalisées d'ici à 2030 est quasiment nul, que ce soit pour un départ à 64 ou 65 ans et une durée de cotisation de 43 ans, les rendements à la clé sont quasi les mêmes, à 1 milliard près d'ici à 2030 : 18 milliards contre 17 milliards.
Ensuite, bien entendu, l’avantage tourne en faveur de l’âge de 65 ans, qui rapporte nettement plus, avec 32,8 milliards d’économies en 2035 contre 22,1 milliards. Reste le maintien du départ à 62 ans pour les personnes handicapées ou les invalides, un enjeu financier important, de l’ordre de 2 à 3 milliards d’euros supplémentaires.