Après des semaines d’insomnie, Caroline Darian avait annoncé qu’elle entrait en clinique plusieurs jours pour “pouvoir dormir”. Elle est de retour devant la cour criminelle du Vaucluse pour “affronter”...
Des centaines d’enquêteurs sont lancés à leurs trousses. Mohamed Amra ainsi que les hommes armés qui ont lancé un assaut sur son convoi pénitentiaire le 14 mai 2024 - tuant 2 agents et en blessant 3 au passage - font l’objet d’une traque de très grande ampleur. Que faire si vous croisez leur chemin ?
"Ennemis publics"
Pour l’heure, aucune information fiable n’a filtré sur les pistes les plus sérieuses à l’étude, encore moins sur les lieux où ils pourraient se trouver. Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin a ainsi indiqué sur France 2 avoir mobilisé 350 policiers pour traquer ceux qu’il a qualifiés “d’ennemis publics numéro un”. “Nous vous traquerons, nous vous retrouverons et nous vous punirons", les avait prévenu le Premier ministre, Gabriel Attal, la veille.
Ces investigations n’ont, en principe, même plus de limite territoriale puisque la France a demandé à Interpol d’émettre à l’encontre de Mohamed Amra une “notice rouge”, lui permettant de demander la collaboration des 195 autres Etats membres de l’organisation de police criminelle internationale.
Recherche ADN, suivi des appels téléphoniques, vérification des opérations bancaires… aucune méthode ne sera sans doute laissée de côté pour tenter de localiser ceux qui dépensent sans doute une fortune pour dissimuler leurs traces et survivre en cavale.
Dernières traces
Suite à l’assaut qui n’a duré que quelques minutes devant le péage d’Incarville, dans l’Eure, les membres du commando, équipés de fusils d’assaut, ainsi que l’homme qu’ils ont libéré (ou pris en otage, selon certaines hypothèses) ont abandonné des véhicules non loin de là, a indiqué la procureure de la République en charge de l’affaire, lors d’une conférence de presse.
La cavale de Mohamed Amra pourrait-elle ressembler à celle d’une autre évasion qui a eu lieu elle aussi en Normandie, à Argentan, en 2023 ? Les circonstances étaient toutefois très différentes, l’homme ayant fui seul à l’occasion d’une permission de sortie. Sur son chemin, il croise la compagne d’un ancien co-détenu, qu’il est soupçonné d’avoir voulu étrangler. Il est en outre soupçonné d’avoir tué deux personnes lors de sa cavale, qui s’est finalement terminée près d’Angers. Ce cas illustre de façon flagrante la nécessité avant tout de se protéger si l’on croise des individus dangereux ou présumés tels.
Protégez-vous
Si vous êtes sûr de vous et que vous tenez à agir, il est bien sûr possible de prévenir les autorités. Voici comment Interpol conseille de procéder :
- “Contactez les autorités de police de votre pays, qui se rapprocheront ensuite d’INTERPOL ;
- ou Contactez-nous directement via le lien intégré dans chaque notice.”
Par ailleurs, le code de procédure pénale dispose certes que : “Dans les cas de crime flagrant ou de délit flagrant puni d'une peine d'emprisonnement, toute personne a qualité pour en appréhender l'auteur et le conduire devant l'officier de police judiciaire le plus proche.”
Cependant, compte tenu de l’armement déployé par le commando à l’origine de l’attaque, il est évidemment conseillé d’éviter tout contact avec les fuyards. Plus encore “mettez-vous à l’abri”, recommande avec bon sens un porte-parole de la gendarmerie contacté par Actu.fr.
Evitez de saturer le 17
Le représentant des forces de l’ordre propose aux éventuels témoins de se rendre physiquement dans un poste de police ou de gendarmerie afin de ne pas saturer la ligne téléphonique (joignable au 17), réservée aux secours.
Si vous détenez des informations pertinentes, le plus de précisions possibles pourraient être les bienvenues : heures, lieux, détails divers peuvent ainsi être utiles à l’enquête. A condition bien sûr d’avoir vraiment croisé les suspects, et d'être témoin direct.