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Des explications qu’attendaient la cour et la famille d’Alexia Fouillot. Trois ans après la mort da femme, Jonathann Daval a reconnu pour la première fois jeudi 19 novembre avoir voulu lui "donner la mort". S’il avait fini par avouer son implication dans le drame au début de l’année 2018, le trentenaire affirmait jusqu’à présent qu’il s’agissait d’un "accident" survenu lors d’une dispute conjugale. Face au président de la cour, l’accusé a fait preuve d’une franchise inattendue après une série de mensonges ces dernières années. "Quoi qu’il en soit, je lui ai donné la mort, oui, quand on étrangle quelqu’un comme ça c’est pour donner la mort", a-t-il affirmé.
Procès Daval : dernier jour d'audience
Jonathann Daval est jugé depuis le lundi 16 novembre devant la cour d’assises de Haute-Saône pour "meurtre sur conjoint" et le verdict devrait être connu ce samedi 21 novembre, après délibération des six jurés. Les journées de mercredi et jeudi ont été intenses durant l’audience, notamment avec le témoignage des parents, de la sœur et du beau-frère d’Alexia Fouillot, qui ont évoqué leur bonheur familial et leur vie aux côtés d’un couple qui semblait parfait, avec un amour sans l’ombre d’un nuage.
La prise de parole d’Isabelle Fouillot, la mère de la victime, était particulièrement attendue car c’est elle qui a réussi à faire craquer son gendre à deux reprises lors de l’enquête. Alors que la dernière journée d’audience débutait, elle a une nouvelle fois cherché à le faire parler, afin qu’il livre les derniers secrets qu’elle croit percevoir en lui. "S’il te plaît, aujourd’hui lâche toi", a-t-elle insisté, ajoutant : "C’est la dernière fois qu’on se voit, qu’on se parle. J’ai besoin de savoir". Avec ces mots, Isabelle Fouillot espérait obtenir d’avantage de détails que ceux donnés par son ancien gendre la veille. Il était alors longuement revenu sur le geste d’Alexia qui a, selon lui, provoqué son accès de colère.
Procès Daval : "La morsure, ça m'a mis hors de moi"
Jonathann Daval a enfin livré une explication au déferlement de violences contre sa femme. Selon lui, c’est "la colère de toutes ces années qui est ressortie. D’où l’étranglement pour qu’elle se taise". Il évoque alors "les coups rapides" puis "c’est parti sur la strangulation". "Je l’ai saisie par le cou, j’ai serré. Le temps, on l’a estimé à 4 minutes, mais moi je ne peux pas vous estimer le temps", a-t-il ajouté, avant de conclure : "Quand j’ai senti qu’elle s’affaissait, j’ai relâché".
Un geste d’Alexia Fouillot aurait, d’après lui, déclencher sa colère. "La morsure, ça m’a mis hors de moi. J’ai fait cocotte-minute, j’ai débordé", a-t-il expliqué à la cour, avant de décrire une nouvelle fois ce qu’il lui a fait subir : "Je lui cogne deux fois la tête contre le mur avant de la frapper. Avant, je n’osais pas admettre que j’avais fait ça… Je ne me suis jamais battu. Jamais donné de coups de poing". Des explications détaillées mais qui ne suffisent pas à la mère d’Alexia.
Procès Daval : "Je te souhaite un bon séjour en prison"
"Ne me dis pas que tu l’as tuée pour quelques mots". Ces mots sont ceux d’Isabelle Fouillot ce vendredi 20 novembre lors du dernier jour d’audience du procès de son ancien gendre. Ce dernier a une nouvelle fois évoqué une dispute : "Je n’ai pas pu m’enfuir, après elle m’a retenu. Tout est ressorti en moi, ces années de colère, de reproches". Comprenant qu’elle n’obtiendra pas plus de lui, la mère d’Alexia Fouillot a conclu son intervention par ces mots, selon BFMTV : "Je te souhaite un bon séjour en prison, adieu".