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Son corps a été retrouvé en juin dernier. E n juillet 2023, un petit garçon blond nommé Emile disparaît de chez ses grands-parents dans le hameau du Haut-Vernet. Depuis, gendarmes et habitants cherchent désespérément une trace de l’enfant volatilisé. Un an plus tard, la terrible nouvelle pour les parents du petit garçon tombait : ses os ont été retrouvés dans un bois, à quelques kilomètres du hameau.
Pour autant, l’enquête restait sans réponse, tout du moins tant que les autorités compétentes analysaient les ossements du petit garçon de deux ans. Vendredi 29 novembre, les résultats de cette analyse ont finalement été connus : deux traces d’ADN partiels, humain, ont été identifiées.
La piste animale enfin écartée
Les spéculations autour d’une attaque d'animaux sauvages sont donc à écarter. La piste avait été envisagée par les autorités et quelques riverains, à tel point qu’une attaque de loups, plus probable, avait été imaginée, à l’instar d ’une attaque de rapace, bien moins probable.
Les médias s’étaient emparés de cette piste insolite, et une fauconnère avait même été appelée à témoigner sur le plateau de BFM TV : « Le mâle peut faire 3 kilos, jusqu’à 4 kilos. La femelle va peser 6,7 kilos. Il faut savoir qu’un rapace est capable de lever un tiers de son poids. » La piste était donc simplement écartée.
La piste de l’enlèvement à nouveau étudiée
Emile « aurait échappé à leur vigilance (celle de ses grands-parents NDLR) alors qu’ils chargeaient le coffre de leur voiture pour partir en balade ». Le petit garçon s’est donc aventuré seul dans une zone boisée, isolé de tous. Et peu de personnes semblent l’avoir vu.
Aurait-il été kidnappé par deux individus, comme le laissent présager les deux traces d’ADN humain retrouvées ? La question se pose et vient ajouter un climat tendu et méfiant. Car au hameau du Haut-Vernet, tout le monde, ou presque, se connaît. Il faut dire que la population est peu nombreuse : 125 habitants au total.
Pourquoi faut-il se méfier des résultats ?
Cela étant dit, les analyses ne peuvent, à ce moment précis, fournir aucune piste décisive, comme l’explique RTL. Car le rapport d’analyse fait bien état de « traces d’ADN partiels », comprenez ici qu’il est impossible, à partir de ces éléments, d’identifier une personne.
Comme le rappelle le site d’informations, pour interpréter un ADN, il faut retrouver à minima une dizaine de caractéristiques différentes. Ce qui n’est, dans cette enquête, pas le cas.
Aussi, comme nous le racontait un expert de la police scientifique il y a quelques mois, les os du petit garçon et la scène de crime en général auraient pu être contaminés par la randonneuse ayant retrouvé le corps, des animaux, et même les premiers policiers présents sur place. Ce qui pourrait aussi expliquer la présence d’ADN.
Et maintenant, que se passe-t-il ?
Les enquêteurs ne baissent pas les bras. Ils sont une vingtaine à être mobilisés à plein temps sur l’enquête. Et leur travail n’est pas une mince affaire. Dans leur pile de dossiers, on retrouve des analyses de la zone boisée, des relevés téléphoniques, potentiellement même des données GPS, à l’instar de l’affaire Lina, l’analyse des vêtements du petit garçon, sans compter sûrement les auditions des quelques témoins connaissant la famille ou les environs.
Finalement, aucune piste n’est écartée, et l’enquête avance au fur et à mesure des éléments trouvés. Cependant, sera-t-on à même de découvrir la vérité sur le tragique destin d’Emile ?