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Le meurtre de Lola a touché la France entière. Depuis, vendredi, cette affaire macabre est omniprésente dans les médias, récupérée par les hommes politiques, si bien que l’humanité est parfois releguée à l'arrière-plan.
Mais derrière cette histoire, une famille brisée traverse une épreuve des plus difficiles. Si le deuil est un sentiment que la plupart des Français ont déjà partagé, celui-ci s’avère bien plus insurmontable lorsque les faits sont d’une telle atrocité.
"Les prochains jours seront durs" ont confié les parents de la collégienne à nos confrères de BFMTV. En effet, la famille doit désormais faire face aux trois étapes du deuil à caractère traumatique.
La première d’entre elles est la sidération. Dans des affaires comme celles-ci, la famille est "fauchée par l’atrocité. L’émotion est tellement énorme, insoutenable, qu’elle sidère" la personne qui en est la proie, analyse Johanna Rozenblum, psychologue clinicienne et auteure d’Hypersensibilité : comment en faire un atout ?.
Si cette première étape peut durer plusieurs jours comme plusieurs semaines, celle qui suit est celle du déni. Lorsqu’un proche est ôté de manière si cruelle, "on ne réalise pas ce qu’il se passe, un mécanisme de défense se lève.", explique l’experte.
Une fois le déni passé, vient l’étape de la colère. "C’est un épisode bouleversant et très dur à supporter" qui laisse place au désarroi, à la tristesse et à un sentiment d’injustice. Cependant, c’est la dernière étape du deuil à caractère traumatique.
Meurtre de Lola : comment faire son deuil face à une telle médiatisation ?
Entre récupération politique et médiatisation massive, il est, quoi qu'il en soit, difficile de passer à côté de cette affaire. Mais comment la famille de Lola peut-elle réagir face à tout cela ? Pour Johanna Rozenblum, les personnes concernées "se protègent des médias". En effet, elle explique que, lorsqu’il s’agit de son enfant, être témoin d’une si forte médiatisation, voir son nom apparaître dans des débats politiques, son histoire répétée en boucle, peut "ajouter un traumatisme au traumatisme déjà existant".
C’est pourquoi les familles ont régulièrement le réflexe de s’isoler à la campagne, loin de tout, pour se protéger. C’est d’ailleurs ce qu’ont fait les proches de Lola qui sont allés se réfugier dans un village du Pas-de-Calais, à l'abri des regards. Comme le rapporte BFMTV, ils restent pour le moment éloignés des écrans de télévision et ne répondent plus au téléphone.