Face à la montée des cyberattaques, le FBI et la CISA recommandent d’arrêter d’envoyer des SMS entre utilisateurs d'iPhone et d'Android. Un conseil qui ne vise pas seulement les Américains mais tous les...
La période des fêtes de Noël, aussi joviale et paisible soit-elle, peut évoquer des souvenirs terribles pour certains. En effet, les drames, familiaux ou non, qui se passent durant les festivités seront douloureusement rappelés aux victimes ou à leurs proches chaque année. Dans le cas de la petite Germaine, le réveillon 1911 s'est avéré traumatisant. Il y a exactement 111 ans, alors qu’elle n’était âgée que de 4 ans, le drame de sa vie s’est déroulé le soir de Noël.
Le 24 décembre, alors qu’elle dormait déjà paisiblement, son père meurt et sa mère est arrêtée par les gendarmes. Marguerite Dauget, mère de la petite, est condamnée le 1 er mai 1912 aux assises à 2 ans de prison avec sursis pour les faits survenus durant cette fameuse nuit de Noël. L es circonstances de la mort de son mari étaient relatées à l’époque par les quotidiens friands de faits divers sordides, comme le rapporte aujourd’hui Le Parisien.
Noël 1911 : une dispute éclate entre les deux parents
Les parents de cette petite fille, Marguerite et Gaston, vivaient dans un appartement modeste à Aubervilliers au moment des faits. Le soir du réveillon, ils passent un dîner en famille harmonieux avant de coucher leur fille, à priori heureux et dans l’attente du lendemain. Ils avaient en effet cassé leur tirelire pour faire plaisir à la petite pour Noël, et les cadeaux l’attendaient au pied du sapin.
Une dispute éclate alors entre les deux parents, pour une raison futile d’après les journaux de l’époque. Le ton monte, et pour cause : Marguerite accuse son conjoint de la tromper avec leur voisine, et de ne pas rapporter la totalité de son salaire au domicile familial. Gaston assène alors à sa femme une gifle violente, et lui jette des assiettes en porcelaine au visage. Il lui donne un couteau, la mettant au défi de s’en servir. La victime de violences s’exécute, après une brève hésitation. Elle touche son mari en plein cœur.
Au pied du sapin, cadeaux et cadavre
Gaston s’écroule, le sang gicle. Marguerite panique, et n’arrive pas à croire qu’elle a commis l’irréparable. Après plusieurs minutes d’hébétude, elle se rend au commissariat des Quatres Chemins pour relater la scène aux gendarmes. Le commissaire se rend au domicile de la victime, et constate son décès. La scène est morbide : les cadeaux prévus pour la petite jonchent le sol et baignent dans le sang de son père.
Marguerite sera donc condamnée quelques mois plus tard à deux ans de réclusion criminelle avec sursis. Le meurtre de son mari aurait été dû à "l’ivresse des deux époux" selon un journal de l’époque. Quant à sa vie après les faits, très peu d’informations sont restées dans les annales. On sait qu’elle s’est remariée, en 1942, et qu’elle est décédée le 15 janvier 1973.
Plus d’un siècle plus tard, un élément contextuel frappe à la lecture des quotidiens de l’époque, de par sa banalisation extrême.
La mère de famille a tué son mari... et bourreau
Gaston, monteur de bronze de 29 ans, était très loin d’être le mari idéal –c’est un euphémisme. Ils étaient mariés depuis 5 ans, et les disputes étaient fréquentes. Le Petit Parisien relate à l’époque : "l’union était loin d’être parfaite. Les torts étaient semble-t-il réciproques."
Cependant, on apprend également que le père de famille avait "le geste plus facile que le discours", et qu’il "préférait clore les conversations par quelques taloches violemment et parfois très bruyamment administrées." Un contexte quotidien d’une violence extrême, donc.