De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Après plus de 48 heures de battues sans résultats, la gendarmerie engage de nouvelles pistes pour retrouver le petit Émile. Un élargissement de la zone de ratissage et son analyse ont été lancés, informe la chaîne France-info ce mercredi matin. Mais une inquiétude demeure : le garçonnet de 2 ans et demi, perdu au cœur de la montagne, est-il en mesure de survivre seul, en particulier sous cette canicule ?
Le risque majeur encouru par Emile : “la déshydratation”
Le Parisien dans un récent article sur le sujet a interrogé plusieurs pédiatres qui en doutent sérieusement. Car cela dépend de multiples facteurs d’après le journal : chaleur, taux d’humidité, capacité à trouver de l’eau, autonomie de l’enfant. “ On est souvent étonné par la résistance des enfants, comme on l’a vu lors des tremblements de terre, détaille la docteure Brigitte Virey. Mais après quarante-huit heures, je ne suis pas très optimiste.“
Car à l’âge du petit Émile, “encore un bébé”, couplé au fait qu’il soit perdu en forêt, sans adultes pour l’aider : toute situation peut devenir fatale pour lui… Mais, avant la potentialité d’un quelconque accident, tous les pédiatres interviewés citent unanimement “la déshydratation”, comme le risque majeur. « Proportionnellement à son poids, un enfant a besoin de plus d’eau qu’un adulte. À 2 ans et demi, il pèse environ 14 kg et doit donc boire entre 700 ml et 1 litre par jour », aiguille Robert Cohen, président du conseil national professionnel de pédiatrie. À moins qu’il n’ait pu trouver une solution… Autre danger également pointé par une médecin : la possibilité de noyade…
Perdu dans une montagne escarpée sous 30 degrés
Dans tous les cas, rassurent néanmoins certains médecins, un enfant de cet âge peut tenir, sans s’hydrater, jusqu’à huit heures voire vingt-quatre heures, pour d’autres. Ce manque d’eau peut provoquer « un œdème cérébral et un coma », tient tout de même à préciser la docteure Raïssa Brulé-Pépin, dans l’article du Parisien. L’envionnement de recherche d’Emile reste quand même assez hostile et la chaleur : près de 30 degrés, dans ce village de montagne escarpée inquiètent. Mais le garçonnet, familier des lieux, a pu avoir l’idée de se mettre à l’ombre.
La température se radoucit
Heureusement, cherchent à tempérer Andreas Werner, président de l’association française de pédiatrie ambulatoire : cette saison, les nuits sont douces. « La température est plutôt favorable, il y a beaucoup moins de risque qu’il se refroidisse », assure-t-il. Côté nourriture, un petit de cet âge peut résister deux à trois jours, ajoutent les soignants. Cependant, à force, le risque d’être en l’hypoglycémie devient un danger sérieux car le cerveau ne fonctionne qu’avec du sucre.Dans ces cas-là, le foie prend la relève, rappelle Robert Cohen, mais « Les réserves ne sont pas inépuisables », préfère-t-il quand même rappeler.
Dans l'ensemble les médecins restent donc assez pessimistes,mais les recherches se poursuivent et l a baisse de température vont dans le bon sens.