Assassinat d’Hervé Gourdel : son bourreau identifié par l’armée algérienne©AFPAFP
Des militaires algériens ont assuré jeudi soir avoir réussi à découvrir l'identité des cinq hommes qui ont exécuté le Français Hervé Gourdel le mois dernier, dont l'auteur de son égorgement.

Bientôt trois semaines après l’assassinat sauvage d’Hervé Gourdel en Algérie, les autorités du pays ont annoncé avoir fait une grande avancée dans l’enquête. Des militaires seraient en effet parvenus à identifier les cinq hommes impliqués dans la prise d’otage et l’assassinat de ce Français de 55 ans parti faire un trek en Kabylie. Selon le journal El Watan, qui relaie l’information, les suspects appartiendraient tous au groupe Jund Al-Khilafa (soldats du Califat), qui a fait allégeance au groupe djihadiste Etat islamique (EI). Celui-ci avait d’ailleurs revendiqué l’enlèvement d’Hervé Gourdel le 21 septembre.

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Le bourreau, un vétéran de la guerre civile des années 1990Quant au bourreau de la victime, celui qui l’a égorgée devant une caméra, il s’agirait d’un quinquagénaire originaire d’Alger et vétéran des groupes armés islamistes de la guerre civile des années 1990, précise le journal. Tous les cinq sont actuellement recherchés par les autorités locales. Le ministère de la Défense a même assuré que le pays continuait de mobiliser d’importants moyens dans cette région pour localiser ces criminels, mais aussi retrouver le corps d’Hervé Gourdel.

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Le campement des djihadistes a été localiséEn effet, si les militaires algériens ont réussi à trouver le campement "qui servait d’abri à ce groupuscule terroriste lors de l’exécution de son acte abjecte", ils n’ont toujours par trouver la dépouille de la victime. Aussi, "la vaste opération de ratissage est toujours en cours, dans le massif de Djurdjura", a précisé le ministère de la défense. Sur le campement que les djihadistes ont "détruit" avant de s’enfuir, des obus de mortier, un téléphone portable contenant des photos d'islamistes armés, de la nourriture et des vêtements ont été retrouvés, détaille également El Watan, laissant ainsi pensé qu’ils sont partis précipitamment.

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