Au tribunal d'Avignon, Dominique Pelicot, a écopé de vingt ans de prison. Pour ses co-accusés, des peines souvent moins élevées que celles des réquisitoires ont été prononcées.
Deux mois après la découverte du corps de Lina, les analyses du corps étaient attendues pour déterminer les circonstances exactes de sa mort. Le corps de l’adolescente, disparue le 23 septembre 2023, avait été retrouvé le 16 octobre dernier, dans un ruisseau près de Nevers (Nièvre), à près de 500 kilomètres du lieu de sa disparition.
Malheureusement, “l’autopsie pratiquée le 19 octobre dernier, au siège de l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN) n’avait pas permis de déterminer les causes de la mort de l’adolescente qui avait disparu treize mois plus tôt à proximité de son domicile de Plaine (Bas-Rhin)”, indique Dernières Nouvelles Alsace. Des examens complémentaires avaient été demandés par les deux juges d’instruction du tribunal judiciaire de Strasbourg en charge de l’enquête.
Près de deux mois après la découverte du corps de l’adolescente, les expertises médico-légales ont permis de conclure qu’elle avait été étranglée par la lanière d’un sac en tissu, de type “tote bag”. “Des fragments de tissu auraient été mis en évidence au niveau du cou de l’adolescente, rendant vraisemblable l’hypothèse d’un décès par strangulation”, précise DNA.
Une conférence de presse prévue vendredi
Ce vendredi 20 décembre, le procureur par intérim, Alexandre Chevrier, tiendra une conférence de presse au palais de justice de Strasbourg, a-t-il annoncé le mardi 17 décembre.
"Dans le prolongement des investigations qui permettaient de découvrir le 16 octobre 2024 le corps de la jeune Lina, et des conclusions des expertises médico-légales ordonnées aux fins de rechercher les causes de la mort, Monsieur Alexandre Chevrier, procureur de la République par intérim près le parquet du tribunal judiciaire de Strasbourg, tiendra le vendredi 20 décembre 2024, à 11h00, une conférence de presse au palais de justice de Strasbourg", peut-on lire dans un communiqué.
Une enquête dans le flou
Le principal suspect de l’affaire, Samuel Gonin, avait un profil psychologique instable “de type borderline” et “un état dépressif important”. Il était par ailleurs déjà connu des services de police pour avoir agressé une femme âgée et une caissière.
Le 6 janvier 2024, il avait été contrôlé par des douaniers sur l'A9 en direction de l'Espagne, en Languedoc-Roussillon. Il avait alors tenté de fuir les douaniers en forçant trois barrières de péage. Il sera finalement arrêté après une course-poursuite de 30 minutes.
Suite à cette course-poursuite, il passera aux aveux sur les vols qu’il a commis. Alors qu’il devait être jugé pour deux vols aggravés en juillet dernier, le quadragénaire s'est suicidé 12 jours avant son audience. L’homme de 43 ans a été retrouvé pendu à son domicile à Besançon, le 10 juillet 2024.
Le parcours de Samuel Gonin
Les enquêteurs ont réussi à remonter jusqu’au corps de Lina, grâce aux traces ADN retrouvées au sein du véhicule du suspect, une Ford Puma volée immatriculée en Allemagne. Ce dernier se déplaçait beaucoup, sans parcours cohérent. La géolocalisation du véhicule a permis de savoir où il se trouvait précisément le jour de la disparition de Lina et le chemin qu’il a emprunté par la suite.
Même si les données de la voiture prouvent qu’il se trouvait sur les lieux de la disparition de l’adolescente, rien n’indique qu’il conduisait le véhicule pendant le périple. Avait-il un complice ? Avait-il agit seul ? Certains élements de l'enquête restent à préciser...