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PER ou assurance vie : quelle est la meilleure stratégie pour payer le moins d’impôts possible au cours de la vie et lors d’une succession ? La question est complexe. Car si l’assurance vie est généralement présentée comme plus intéressante lors d’une succession et le plan d’épargne retraite pour régler moins d’impôts, dans les faits, les règles ne sont pas si tranchées. Revenons sur les atouts et inconvénients de chacun de ses produits.
Assurance vie : souplesse et fiscalité attractive sur les rachats
Premier avantage : les rachats opérés après 8 ans. Ils sont en effet taxés à 7,5% maximum sur les plus-values (après abattement de 4 600 euros et de 9 200 euros pour un couple). S’y jouxtent les prélèvements sociaux de 17,2%.
Second avantage : les capitaux ne supportent pas de droits de succession et permettent un abattement de 152 500 euros par bénéficiaire avant une taxation limitée à 20%, puis à 31,25% au-delà de 700 000 euros taxables, rappelle Capital.
Le régime qui s’applique à l’assurance vie demeure aussi plus souple que pour le PER.
L’abattement bénéficie également aux primes versées avant 70 ans. Alors qu’avec un PER, ce même abattement est possible uniquement lorsque le souscripteur décède avant 70 ans.
En revanche, les supports en unité de compte lors du décès sur un contrat d’assurance vie sont ponctionnés par l’assureur, tout comme le fonds euros.
Selon le baromètre "Les Français, l’épargne et la Retraite" du Cercle des épargnants publié en février dernier, l’assurance vie reste d’ailleurs le meilleur produit d’épargne (34%), bien devant le PER (10%). L’est-il pour autant en matière de fiscalité ?
Analysons à présent les possibilités qu’offre le plan d’épargne retraite.
PER : plébiscité pour son avantage fiscal
Avec le PER, les souscripteurs peuvent jouir de versements déductibles des revenus imposables, dans la double limite de 10% de leurs revenus et de 32 908 euros en 2021 (76 102 euros pour un travailleur non-salarié (TNS)).
Raison pour laquelle le plan d’épargne retraite est plébiscité par les épargnants. Toujours d’après le baromètre du Cercle des épargnants, 55% des personnes interrogées estiment que le PER est "attractif fiscalement". Toutefois, seuls 38% des répondants le jugent "intéressant dans le cadre d’une transmission". Pourtant, il est lui aussi fort attrayant lors d’une succession.
En effet, les versements étant déductibles des revenus imposables, l’ensemble de vos cotisations de 2021 comprises dans le plafond de l’avantage fiscal ne seront pas soumises à l’impôt sur le revenu. Ce seuil peut être doublé avec votre conjoint, et ceux non-utilisés des 3 années précédentes peuvent être accumulés. Si vous optez pour une sortie en capital, seules les plus-values seront alors soumises au prélèvement forfaitaire unique (PFU) de 30%.
Vous avez choisi une déduction des versements à l’entrée ? Votre épargne sera alors imposée au moment de son déblocage, à la fois sur les plus-values et sur le capital, taxé en fonction de votre tranche marginale d’imposition (TMI).
Les sommes versées sur votre PER peuvent ainsi être totalement défiscalisées.
Toutefois, si vous décédez après 70 ans sans avoir préalablement effectué de retraits, vos versements entreront alors dans votre succession. Cet inconvénient peut cependant l’être qu’en apparence. Car si vous avez désigné votre conjoint sur la clause bénéficiaire du contrat, ce dernier est exonéré de droits de succession. Il n’aura donc rien à régler !
Quant aux enfants, ils profiteront d’un abattement de 100 000 euros. Si leur part ne dépasse pas ce montant, ils n’auront, eux aussi, aucuns droits à payer. Au-delà, les droits de succession se montent à 5% jusqu’à 8 072 euros taxables, puis 10% jusqu’à 12 109 euros, 15% jusqu’à 15 932 euros ou encore 20% jusqu’à 552 324 euros.
Le PER est-il alors plus intéressant que l’assurance vie ?
Match PER vs Assurance vie : des produits complémentaires
Votre objectif est de payer le moins d’impôt possible ? Optez alors pour le PER. Dans de nombreux cas, les sommes qui y sont versées ne seront jamais imposées ni soumises aux droits de succession. L’assurance vie, elle, ne propose pas d’avantage fiscal à l’entrée.
Néanmoins, si le PER est fiscalement plus attractif, l’assurance vie, en plus d’offrir plus de souplesse, est plus flexible pour les rachats, avant ou pendant la retraite, et sa taxation est moins lourde.
La meilleure stratégie semble donc de souscrire aux deux produits.