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Êtes-vous forcé de transposer l’épargne accumulée sur votre vieux plan d’épargne retraite vers un nouveau contrat ? Absolument pas. Si banquiers et assureurs proposent à leurs clients les nouveautés commerciales et leur conseillent de clôturer ou de transférer un vieux produit vers un nouveau, rien ne vous oblige à accepter. Et ce, même si le plan d’épargne retraite (PER) connaît un grand succès.
D’après les données publiées par la Fédération française de l’assurance (FFA) ce lundi 1er mars, 1,24 million d’assurés ont déjà souscrit le produit issu de la loi Pacte à fin janvier 2021. Seulement 16 mois après son lancement 13,4 milliards d’euros ont d’ores et déjà été versés. Certes, une part de ce montant provient de cotisations nouvelles, mais la grande majorité est issue de la transformation d’anciens produits d’épargne retraite (Perp, Madelin…) en nouveaux PER.
Vieux plans d’épargne retraite : comparez les offres
Les Français ont-ils eu raison de transférer leur épargne ? Tout dépend de leur ancien contrat. Certains offrent en effet des avantages rares, bien plus profitables que les nouveaux. Le Madelin par exemple, n’offre qu’une issue en rente, mais les contrats dotés d’une table de mortalité garantie à l’adhésion sont plus profitables que les tables actuelles du PER, qui comptabilisent l’allongement de l’espérance de vie. Si transfert il y a, la rente sera alors plus faible lors de la conversion. Avant toute décision, mieux vaut donc prendre le temps d’étudier la fiscalité et les rendements de chaque produit. Ceux étant en effet très satisfaits de leur vieux Perp ou Madelin, peuvent le conserver. Peuvent-ils toutefois continuer à l’alimenter ?
Vieux plans d’épargne retraite : votre assureur peut-il vous empêcher de nouveaux transferts de fonds ?
Il n’existe aucune objection à verser de l’argent sur un ancien plan retraite. Toutefois, comme l’explique Charlotte Thameur, directrice conseil chez Yomoni dans l’émission du magazine Capital "Le grand rendez-vous de l’épargne", cette possibilité reste théorique. En effet, "la majorité de ces contrats sont associatifs. Lors d’assemblées générales, certains assureurs, par le biais d’associations d’épargnants, ont transformé Perp et Madelin en PERin (plans d’épargne retraite individuels, NDLR)".
Ainsi, si l’épargnant a le droit de refuser ce changement, il ne peut plus verser de l’argent dessus, "car le contrat a été mis en réduction".
Mieux vaut-il par ailleurs se tourner vers un PER bancaire ou assurantiel ?
Épargne retraite : pourquoi il est préférable d’opter pour un PER bancaire
L’attractivité du Perp est-elle plus intéressante que le nouveau PER ? Pour Charlotte Thameur, la réponse n’est pas tranchée. Si les tables de mortalité du Perp, soit les rentes une fois à la retraite semblent être plus avantageuses, le PER offre une plus grande souplesse sur les versements tout comme sur les conditions de sortie anticipée.
Le Perp "coûtent (aussi) très cher à l’épargnant", du fait de ses frais élevés, note l’experte. C’est pourquoi elle préconise l'ouverture d’un PER bancaire (également nommé PER compte-titres) plutôt qu’un PER assurantiel "qui ne passe pas par la gestion associative et la prise de décisions inattendues comme la transformation du Perp en PERin".