Le projet de loi de finances pour 2025 du gouvernement demande un effort de cinq milliards d'euros aux collectivités locales les plus aisées. Et cela ne sera pas sans conséquences sur votre quotidien.
Pour préparer votre cessation d'activité autant que pour réduire votre imposition, le Plan d'épargne retraite (PER) semble s'imposer. Ce nouveau placement, qui fêtait ses un an en octobre 2020 s'avère souvent très tentant. Et pour cause, rappelle MoneyVox ! Il permet une défiscalisation efficace - comparable à celle qu'offrent actuellement les placements type Perp, qu'il remplace d'ailleurs - et présente une souplesse toute particulière une fois terminée la vie active. Vous pourriez demander une rente viagère ou une sortie de capital… Ou même les deux.
Il n'en faut pas plus pour que ce produit d'épargne devienne "la meilleure niche fiscale à souscrire" d'ici la fin 2020, interroge Capital, qui en fait une véritable "arme anti-impôts". "Si l'on est taxé à la tranche marginale de 30%, on obtient donc une réduction d'impôt équivalente à 30% des sommes versées chaque année. C'est bien mieux que l'assurance vie !", commente par exemple Stéphane Peltier, directeur associé du groupe Patrimmofi, contacté par le mensuel de référence en économie.
Le PER : un placement souple, qui permet de financer un projet de vie ?
Naturellement ; et cela n'a rien de surprenant, de tels avantages impliquent de bloquer certains fonds. En principe, insiste Capital, il faut être prêt à ne pas revoir l'argent immobilisé avant son départ à la retraite. Sauf dans certains cas… comme l'achat de sa résidence principale. "La durée de détention d'un bien immobilier n'excède pas sept ans, en moyenne", rappelle Stéphane Peltier. De quoi contourner à plusieurs reprises la limitation. Demeure une question, néanmoins : le PER est-il adapté à tous les profils ?
Plan d'épargne retraite : qui a intérêt à ainsi bloquer son épargne ?
Sans grande surprise, bloquer son épargne - au moins partiellement - signifie être en mesure de s'amputer d'une partie de ses revenus. "Pour de nombreux ménages, ce sont des montants assez faibles", indique le site spécialisé Dossier Familial.
Par ailleurs, parce que les versements réalisés sur le PER s'avèrent déductibles de son revenu imposable, un effet de levier considérable vient profiter aux ménages lourdement taxés. "Un contribuable imposé dans la tranche à 30% de l'impôt sur le revenu peut placer, à budget égal, 30% de plus sur le PER que sur un contrat d'assurance-vie, puisqu'il va engranger une économie d'impôt équivalente", écrivent nos confrères.
Dès lors, il apparaît évident que le PER n'est pas aussi intéressant pour les Françaises et les Français les moins aisés…
Les dangers du PER
Si intéressant soit-il, le PER présente aussi des désavantages, y compris pour les ménages aisés. Outre ceux déjà précédemment évoqués, il importe aussi de parler des frais… Auxquels il faudra faire attention.
Et pour cause ! D'une façon générale, les frais facturés sur les PER peuvent considérablement varier d'un contrat à l'autre, rappelle MoneyVox. "L'épargne retraite est souvent vendue comme un produit défiscalisant, un peu comme le Pinel. Certains gestionnaires mettent en avant l'économie d'impôts, estiment que l'épargnant est anesthésié et se permettent de charger les frais", indique Gilles Belloir, le directeur général du courtier d'épargne en ligne Placement-direct.fr, dont les propos sont repris par le pure-player.