De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
En 2018, ils touchaient en moyenne 1 528 euros net par mois. C'est en tout cas ce qu'affirmait le service statistiques du ministère de la Santé et des Solidarités dans sa dernière étude annuelle, publiée en juin et dont MoneyVox reprend les conclusions. C'est moins qu'en 2017 ! A l'époque, les Françaises et les Français qui avaient liquidé leurs droits à la retraite percevaient 1 544 euros net mensuels.
Faut-il en déduire que les retraités s'appauvrissent ? Force est de constater, en tout cas que la pension brute que touchent les contribuables qui ont mis un terme à leur activité professionnelle augmente. En 2018, elle a progressé de 0,5%. Cependant, pour nombre d'entre eux, il a aussi fallu composer avec la hausse de la CSG, sur laquelle le gouvernement est partiellement revenue à la suite du mouvement des Gilets jaunes.
Hélas pour eux, la CSG n'est pas l'unique problème susceptible de minimiser le montant total de leurs revenus. Outre la crise sanitaire, qu'il leur faudra payer à terme, de nombreux retraités sont aussi amputés de tout ou partie de leur pension en raison du malus temporaire imposé par l'Agirc-Arrco, rappelle le journal spécialisé NotreTemps. Ce dernier s'applique à toutes celles et ceux qui partent avant 63 ans. La solution la plus simple pour l'éviter consiste donc à continuer à travailler pendant un an après avoir cotisé assez pour prétendre au taux plein dans le régime général. Mais il existe aussi d'autres façon de faire…
Agirc-Arrco : certains retraités peuvent-ils éviter le malus ?
Vous êtes déjà parti à la retraite et n'aviez pas prévu la minoration de votre pension par l'Agirc-Arrco ? L'organisme retranche donc 10% du montant de votre complémentaire. C'est beaucoup. Cependant, il faut aussi savoir que le montant exact de vos revenus n'est pas sans impact sur la réalité du malus : la minoration n'est que de 5% pour toutes celles et ceux qui sont assujettis à la CSG au taux réduit (3,8%).
Si c'est votre cas et que la somme prélevée sur votre pension, pensez à prévenir les autorités compétentes.
A noter également : si vous bénéficier de l'allocation de solidarité spécifique, vous ne devriez normalement pas être concerné par le malus. Il en va de même pour tous les retraités exonérés de CSG.
Malus retraite : toutes les raisons d'exonération
Ce ne sont cependant pas les seules raisons d'exonération, rappelle Notre Temps. Il est possible d'échapper au malus temporaire en raison d'un accident du travail - ou de plusieurs, c'est selon - s'il engendre une incapacité permanente partielle de 20%. Il en va de même pour les travailleurs handicapés, s'ils sont jugés incapables de 50% au moins et de façon permanente. Toute retraite au titre de l'inaptitude au travail entraîne aussi l'exonération.
Les Françaises et les Français qui percevaient une pension d'invalidité avant leur cessation d'activité, ceux dont les enfants sont handicapés, les mères ouvrières ou les aidants familiaux n'ont pas non plus à payer le malus.
A noter : être né avant le 1er janvier 1957 protège aussi de la minoration. C'est vrai également pour les contribuables qui remplissaient les conditions pour obtenir le retraite de base le 1er janvier 2019.
Malus retraite : combien de temps faudra-t-il le supporter ?
En tout et pour tout, rappelle Notre Temps, le malus imposé par l'Agirc-Arcco s'applique trois ans durant, au terme desquels il est finalement supprimé. Cependant, ce n'est pas l'unique échéance de temps qui peut mener à la fin de la minoration, précise le journal.
En effet, indépendamment de la durée de cotisation et de l'âge de départ à la retraite, le malus est annulé dès que l'assuré atteint 67 ans. Par conséquent, quiconque demande liquide ses droits moins de trois ans avant ses 67 ans sans pour autant avoir assez cotisé pour pouvoir prétendre au taux plein de l'Agirc-Arrco n'aura a composé avec la pénalité que pendant une durée limité.
Par ailleurs, quiconque cotise plus que nécessaire bénéficiera d'un bonus.