De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Problèmes de revenus. Travailler davantage voire envisager la poursuite d’un emploi après son départ, commencer à se constituer une épargne de préparation… Il existe mille et une façons, rappelle le site spécialisé La Retraite en Clair, de préparer sa cessation d’activité. Certains optent pour le fameux PER - lequel pourrait cependant faire montre de sévères limites à l’avenir, estime l’avocat fiscaliste Thomas Carbonnier dans nos colonnes - tandis que d’autres lui préfèrent les méthodes précédemment évoquées. Dans tous les cas, insiste Le Figaro, de telles étapes ne peuvent s’affranchir d’une autre réflexion en amont.
Il est tout à fait logique de vouloir s’assurer une pension de retraite suffisante pour vivre convenablement. Il n’est pas aberrant non plus d’espérer gagner un peu plus que cela : nombreux sont ceux qui espèrent pouvoir léguer un peu de leur patrimoine à leurs enfants et petits-enfants. Cependant, précisent nos confrères, tous ces calculs pourraient être caducs s’ils ne sont pas initialement réalisés en tenant compte de certaines informations capitales. En effet ! Avez-vous la moindre idée de ce que vous gagnerez, une fois à la retraite ?
Les retraités perçoivent 75% du montant de leurs derniers revenus, en moyenne
Plusieurs études affirment que les retraités de demain toucheront environ 75% du montant de leurs revenus actuels. Cependant, cela ne saurait se vérifier pour l’intégralité des travailleurs et des travailleuses, précisent justement nos confrères.
Plus on a bien gagné sa vie, moins ce postulat se confirme. En outre, pour prétendre à pareil montant, il faut être en mesure d’afficher une carrière complète… Comprenez donc : la réalité des parcours et des situations financières ne sauraient se résumer en un article ou une étude. Il est essentiel de recourir aux simulations. Et de ne pas oublier ce à quoi pourrait ressembler la vie post-travail.
Calculs des compléments nécessaires à votre retraite : quels sont les détails essentiels ?
Tout d’abord, explique Pascale Gauthier du cabinet Novelvy Retraite à nos confrères, il faut "raisonner en en net et tenir compte du poids des charges sociales qui sont moins élevées pour les pensions de retraite que pour les revenus professionnels".
Dans certains cas, cela signifie qu’il n’est pas pertinent de travailler plus longtemps que nécessaire une fois l’âge légal de départ atteint. Cela peut arriver à l’issue d’une reconversion tardive, par exemple. S’il s’avère que votre retraite pourrait être plus élevée que vos derniers émoluments, mieux vaut le savoir vite pour la demander tôt ! Quitte à profiter, ensuite, d’un cumul, ainsi que le souligne Le Figaro.
En cas de doute sur la réalité financière que vous réserve votre retraite, n’hésitez pas à consulter votre "estimation indicative globale" (EIG), communiquée à toutes les travailleuses et tous les travailleurs passés 55 ans. Elle reprend tous les régimes dans lesquels vous avez cotisé et tient compte de l’âge auquel vous pourriez demander le versement de vos droits, de 62 à 67 ans.
Les limites de l’estimation indicative globale
Cependant, poursuit Le Figaro, l’estimation indicative globale n’est pas sans un certain nombre de limites. D’abord, indique le quotidien marqué à droite, elle est basée sur la législation en vigueur… ce qui signifie donc qu’elle table sur l’hypothèse d’une stabilité de fin de carrière. Elle est donc moins à même d’anticiper des situations inattendues.
Du reste, le système est fiable… Mais ce n’est peut-être pas le souci. "Le problème n’est pas tant celui de la fiabilité des calculs que celui de la pertinence des données. Il faut avoir un regard critique sur son relevé de carrière et s’assurer que tout y est", souligne d’ailleurs Dominique Prévert, d’Optimaretraite.