Bruno Rejony avait 52 ans et était cheminot à la SNCF. Le soir du 24 décembre, il s'est suicidé en se jetant du TGV qu'il conduisait, créant une immense pagaille sur le réseau et privant des milliers de...
Dans une enquête publiée ce lundi, Le Parisien révèle que la fraude aux allocations chômage a coûté pas moins de 58 millions d'euros en 2013 à Pôle Emploi, soit près de 50% de plus qu'en 2012. L'institution estime également le préjudice évité à 41,8 millions d'euros, selon Réjane Biolet, directrice prévention et lutte contre la fraude à Pôle Emploi. Elle explique au quotidien qu'"en 2012, la fraude subie s'élevait à 39,3 millions d'euros et celle évitée à 37 millions d'euros".
33 milliards d'euros distribués en 2013
Au cours de l'année 2013, Pôle Emploi a versé pas moins de 33 milliards d'euros d'allocations, et s'est efforcé de dénicher les allocataires qui ne déclaraient pas leur période de retour à l'activité ainsi que les chômeurs qui surestimaient leurs revenus en présentant de faux bulletins de salaires afin d'obtenir une allocation chômage plus élevée.
Pour traquer ces fraudeurs, Pôle Emploi utilise plusieurs techniques, dont l'une, redoutable : l'Urssaf. En effet, désormais, les Urssaf envoient tous les jours à Pôle Emploi les déclarations préalables à l'embauche que remplissent les employeurs lorsqu'ils recrutent un nouveau salarié. Réjane Biolet explique que "aucun cadeau n'est fait aux fraudeurs, nous avons déposé 614 plaintes dont 236 au pénal en 2013 et les poursuites ne sont jamais abandonnées".