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La véritable fortune de Carlos Ghosn : près de 130 millions d’euros gagnés en une décennie ?
Le salaire de Carlos Ghosn a longtemps fait office de marronnier de l’actualité économique. Et pour cause ! Depuis son arrivée à la tête de Renault, il y a maintenant 13 ans, il a gagné chaque année des millions d’euros. Entre 2009 et 2016, par exemple, Carlos Ghosn aurait touché pas moins de… 100,8 millions d’euros, révèle Capital.
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En 2009, son salaire s’élevait à 9,20 millions d’euros. Même somme en 2010. A partir de 2011, il dépasse les 10 millions d’euros par an et touche 13,3 millions. Sa rémunération baisse légèrement en 2012 (12,20 millions d’euros) et en 2013 (9,8 millions d’euros) avant de grimper de nouveau à partir de 2014 où il ne perçoit pas moins de 14 millions d’euros. Il touchera ensuite 16,5 millions en 2015 et 15,60 en 2016, poursuit le magazine spécialisé en économie. Et ce, malgré le vote des actionnaires qui avaient voté à 54% contre des émoluments aussi élevés.
D’après les informations de Marianne, Carlos Ghosn est même le dirigeant d’entreprise le mieux payé de tout le CAC 40, et même du monde. Le journal, qui remonte avant 2009, estime que la fortune accumulée par le patron de Renault-Nissan depuis son arrivée à la tête du groupe à… plus de 130 millions d’euros en 2017. Presque de quoi intégrer le classement des 500 plus grandes fortunes de France.
La véritable fortune de Carlos Ghosn : une insatiable envie de toujours plus ?
Si le Franco-libanais a pu atteindre de telles sommes, c’est avant tout parce qu’il n’a eu de cesse d’augmenter sa rémunération, année après année, rappelle Marianne. Au point, peut-être, d’avoir dissimulé tout un pan de ses revenus. C’est en tout cas ce que prétend la presse japonaise, dont les informations sont reprises par France Culture.
Carlos Ghosn a d’ailleurs passé une nuit en garde à vue au Japon. Les accusations de fraude ne sont pas portées que par les médias : le fisc japonais le soupçonne d’avoir caché près de la moitié de ses revenus… Soit pas moins de 39 millions d’euros. C’est précisément pour cette raison qu’il devrait être limogé de la présidence du conseil d’administration de Nissan.
D’après les révélations de la presse japonaise, c’est à partir de 2011 que Carlos Ghosn aurait commencé à frauder.
En France, sans l’accuser de triche, force est de constater que Carlos Ghosn a également joué avec les chiffres, rapporte Marianne. En effet, en 2018, l’entrepreneur accepte finalement de minorer sa rémunération de 30%, après des années de désapprobation marquée de l’Etat, actionnaire minoritaire de Renault. En pratique, il joue simplement au bonneteau et fait passer en stock-options, qui constituent déjà une part considérable de ses revenus, la somme amputée de sa rémunération fixe.
La véritable fortune de Carlos Ghosn : un patrimoine immobilier digne de l’impôt sur la fortune ?
Difficile d’estimer précisément le patrimoine immobilier de Carlos Ghosn. Il est propriétaire d’un large domaine à L’Etang-la-Ville, une commune "coquette" de l’Ouest parisien, non loin de la forêt de Marly, rapporte L’Express. A titre informatif, en 2018, le m² coûte en moyenne 4 548 euros (entre 3 956 euros et 5 837 euros) pour un appartement et 4 790 euros (entre 3 089 euros et 7 363 euros) pour une maison à L’Etang-la-Ville d’après le site spécialisé Meilleurs Agents.
D’après le journal économique japonais Nikkei, il aurait utilisé les fonds d’une filiale hollandaise de Nissan pour acquérir deux résidences de luxe, dont la valeur totale est estimée à 18 millions d’euros. L’une est située à Rio de Janeiro, l’autre à Beyrouth et Carlos Ghosn aurait pu s’y rendre gratuitement et à sa guise, souligne France Culture en se basant sur les informations nippones.
L’ensemble des biens dont jouit Carlos Ghosn ne sont toutefois pas immobilier. D’après Capital, il est également propriétaire à 40% d’un prestigieux domaine viticole au nord du Liban, dénommé Ixsir. Celui-ci aurait été créé pour 10 millions de dollars avec des associés du cru.