De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Un village qui attend des réponses. Cagnac-les-Mines (Tarn) est le théâtre d’une affaire qui fascine les Français, la disparition de Delphine Jubillar. Domiciliée depuis des années dans une rue calme de cette petite ville d’Occitanie, la jeune femme était bien connue de certains habitants. Sa disparition soudaine, en pleine nuit, a mobilisé ses voisins, ses connaissances et même ceux qui n’avaient jamais entendu parler d’elle jusqu’à présent. Des affiches ont été placardées, une battue a été organisée, le maire s’est mobilisé, mais rien n’a permis de retrouver la mère de famille, ni même de savoir ce qui a bien pu lui arriver.
Delphine Jubillar : "Il y a une lassitude"
Trois mois après le début de l’affaire, l’inquiétude a laissé place à la lassitude mais surtout au besoin de réponse. Nos confrères de La Dépêche se sont rendus sur place, à la rencontre des habitants de ce petit village tranquille, où même les infractions sont quasiment inexistantes. La majorité des personnes présentes, rencontrées au marché ou devant l’école, refusent de répondre aux sollicitations du quotidien, expliquant qu’elles ne veulent plus "parler de ça". "Il y a tellement de contradictions dans ce que l’on entend et ce qu’on lit, qu’il y a une lassitude", ajoute une mère de famille, précisant que "l’inquiétude a laissé place au besoin de réponses, au besoin d’un dénouement".
"On y pense, oui, cela se ressent. Mais on veut passer à autre chose", confient de leur coté deux commerçants, quand d’autres se souviennent avec plaisir de Delphine Jubillar. C’est notamment le cas de Karine, la boulangère de Cagnac-les-Mine s, qui la connaissait bien…
Delphine Jubillar : "Ca m'a surprise de ne pas la voir"
La boulangère du village connaît bien Delphine Jubillar, qui "venait tous les mercredis, vers 11 heures, 11h30", explique-t-elle à La Dépêche. La mère de famille a disparu dans la nuit du mardi 15 au mercredi 16 décembre : "Ca m’a surprise de ne pas la voir un jour et j’ai compris pourquoi en voyant les journaux quelques jours plus tard". "Alors évidemment, on a placardé l’avis de recherche sur le stand les premières semaines, ce qui faisait parler", ajoute la commerçante, expliquant pourquoi elle l’a enlevé : "Ca n’est plus la peine. La peur aussi nourrissait les conversations. C’est retombé, tout le monde aspire à plus de normalité". Pour les habitants du village, ces derniers mois ont été particulièrement compliqués…
Delphine Jubillar : "On verra bien"
L’agitation de ces dernières semaines était inhabituelle pour les habitants de Cagnac-les-Mines, comme le raconte à La Dépêche un homme de 74 ans : "Ce qui est certain, c’est que l’on n’a jamais vu ça. Autant de gendarmes, d’hélicoptères pendant des jours dans le ciel. Alors maintenant on attend. J’en ai vu des choses, des accidents de mineurs qui ont défrayé la chronique, mais une telle agitation… Jamais". Alors que de nombreuses fouilles ont été organisées, que les recherches se poursuivent dans ce village aux alentours escarpés, le septuagénaire résume ainsi la situation : "On verra bien". L’attente, toujours l’attente.