De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Avec force talent, George Sand (1804-1876) a marqué d’un verbe novateur et varié le patrimoine littéraire français.
Planète insondable où se marient romances, méditations, voyages et tout autant de drames, son histoire, à jamais pérenne, continue de fasciner.
Faite d’une œuvre aussi immense que diverse, son héritage littéraire fait de l’auteure romantique l’une des plumes les plus influentes du XIXème siècle, notamment pour son autobiographie – "Histoire de ma vie", 1855 – et ses innombrables échanges épistolaires.
Le correspondant majeur de la baronne n’est d’ailleurs autre qu’Alfred de Musset, avec qui celle-ci entretenu une relation de deux ans, de 1833 à 1835.
Tour à tour, chacun nourrissait l’autre de ses vers les plus enflammés, s’aventurant même au plaisir secret des messages cryptés.
De stratagèmes ingénieux en acrostiches légères, les deux amants dissimulaient ainsi leurs pulsions aux yeux du lecteur non averti.
L’échange tout entier se résume désormais en trois lettres majeures, véritable métonymie renfermant toute l’intensité d’une des relations les plus romantiques de la littérature française.
Actualité oblige, nous vous proposons de découvrir, en détails, cette correspondance enflammée.
C’est en juin 1833 qu’Amantine Aurore Lucile Dupin, plus connue sous le nom de George Sand, rencontra Alfred de Musset. À l’issue d’une courte cour, ceux-ci entament, en août de la même année, une relation dont le tumulte fut à l’image de l’intensité. Entre séparations, éloignements et retrouvailles, ceux-ci nourrissaient leur histoire de lettre innombrables, pour beaucoup comportant des avances plus ou moins dissimulées. Voici, ci-dessous, la plus connue, que vous connaissez d’ailleurs certainement :
De George Sand à Alfred de Musset :
Rien de farouche, simple déclaration d’amour d’une femme éperdument énamourée. Au premier regard seulement. En effet, le génie de la lettre, d’ailleurs véritable référence pour les cryptographes, réside dans son double sens. Pour en saisir toute la signification cachée – et à la limite de l’obscénité – relisez la lettre en sautant une ligne sur deux. Bluffant, n’est-il pas ?
En réalité, et parce qu’à toute belle histoire, une fin tragique est de mise, la lettre ne serait en réalité qu’un canular, rapporte l’association Les Amis de George Sand. Ce pastiche, d’une qualité non moins remarquable, aurait été composé entre 1870 et 1915 par un auteur toujours inconnu à ce jour.
Cependant, la correspondance salace entre les deux amants a bel et bien existé et, bien que significativement moins graveleuse, n’en reste pas moins tout à fait explicite. Les deux lettres phares de ces échanges, longtemps considérées comme la suite de la lettre factice, renferment deux messages en acrostiches. Pour comprendre, lisez ces deux poèmes ci-dessous, puis ne lisez que les premiers mots de chaque vers.
De de Musset à Sand :
De Sand à de Musset
Véritable Invitation au Voyage Baudelairienne, ces deux lettres ont ceci d’exceptionnel que la beauté et la sensibilité des sentiments dépeints par les vers, aussi travaillés que poétiques, y contraste brutalement avec la violence presque bestiale, dénuée de toute poésie, des pulsions exprimées par les messages cachés qu’elles renferment, et symbolisent par ailleurs à elles seules la dualité des sentiments, entre douceur et pulsions, de toute relation amoureuse.
Pour finir sur une touche tout aussi divertissante, cet article renferme lui aussi un message caché. Indice : c’est un acrostiche. À vous de le découvrir !