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« Je travaillais pour Canal Plus, j’étais animateur et producteur salarié de la grande famille. J’avais 28 ans, j’étais dans le mood de la chaîne, une maison capitonnée, un vrai pays des enfants gâtés. Bref, je ne touchais plus terre. Je m’imaginais que le reste du monde était habité par de pauvres types. En réalité, Canal Plus était un creuset de prétention et de suffisance, du standard à la direction » écrit-il sans détours.
Jean-Luc Delarue en profite aussi, semble-t-il, pour régler ses comptes avec sa famille, notamment avec sa mère, avec qui les relations ont toujours été difficiles. « Ma propre mère ne jugeait pas utile de m’inviter aux réunions de famille, parce que je n’étais pas le fils idéal; colérique, excessif mais doué pour dégainer la carte Bleue » écrit-il, avant de s’adresser directement à elle : « Je me suis éloignée de toi (…) pour me donner une chance de tracer ma propre route intellectuelle, pour ne pas étouffer sous ton emprise sans limites, sans pudeur, intrusive et toxique pour un enfant qui cherche simplement sa liberté ».
Jean-Luc Delarue parle aussi de sa maladie bien sûr, et de sa dépendance à la drogue. « J’étais devenu un mort-vivant. Après que ma consommation de drogue eut atteint un point culminant en 2007, je n’avais plus d’autre issue que la mort » raconte-t-il. Mais à mesure que la mort devient la seule issue possible, l’animateur confie aussi sa peur d’être séparée des siens. « Je n’ai pas peur de la mort, j’ai une peur panique de ne plus vivre. Ne plus entendre le rire de Jean et ne plus voir le visage d’Anissa. C’est pire que l’idée de la mort ».
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