La prime de Noël est versée à plus de deux millions de ménages éligibles sous conditions chaque année. Découvrez le montant auquel elle s’élève cette année.
Vous approchez de l’âge de la retraite et envisagez d’acheter une résidence secondaire ou d’investir dans l’immobilier locatif afin de profiter des taux bas ? Selon votre profil, obtenir un crédit immobilier peut s’avérer compliqué. En effet, selon une récente étude publiée le 18 mai dernier par le réseau de courtage en prêt Vousfinancer, en 2020, seuls 12% des emprunteurs avaient plus de 50 ans, contre 17% en 2019. Comment expliquer cette baisse ?
Passage à la retraite : un frein à l’immobilier ?
Un chiffre en léger recul en raison du durcissement des conditions d’octroi de crédit et de la baisse des taux d’usure (taux maximum auquel il est possible d’emprunter). Ces éléments constituent un "vrai frein à l’accès au crédit des séniors", peut-on lire dans le rapport.
Ainsi, "seulement 3% des emprunteurs dépassent actuellement l’âge de 60 ans". Le passage à l’âge de la retraite, qui engendre très souvent une chute des revenus "pouvant aller de 15 à 40 % selon les cas" ne joue pas en la faveur des pré-retraités.
"On note un recul de la part des emprunteurs de plus de 50 ans en 2020, liées notamment au durcissement des conditions d’octroi de crédit, notamment concernant le taux d’endettement maximum, et à la baisse du taux de l’usure, qui pénalise les emprunteurs les plus âgés en raison du taux d’assurance qui peut vite grimper ! Seuls 3 % de nos clients sont retraités au moment de la souscription d’un crédit… alors qu’à ce niveau de taux, il y a du sens à emprunter, mais le plus tôt est le mieux, justement pour se constituer un patrimoine et préparer sa retraite !", décrypte Julie Bachet, directrice générale de Vousfinancer.
Existe-t-il alors un âge limite à la souscription d’un prêt immobilier ?
Crédit immobilier : difficile d’en obtenir un après 70 ans
S’il n’est, en théorie, jamais trop tard pour emprunter, mieux vaut le faire lorsque l’on est encore en activité. Car, en réalité, un crédit est limité par l’âge maximum de la couverture de l’assurance de prêt. De fait, "la majorité des banques acceptent de couvrir l’emprunteur en assurance groupe jusqu’à 75 ans, âge de fin de prêt. Cela permet théoriquement d’emprunter à 55 ans sur une durée de 19 ans", détaille l’étude. Toutefois, avec une délégation d’assurance, la couverture peut aller jusqu’à 90 ans, voire 95 ans, âge de fin de prêt.
Quid des surprimes liées aux problèmes de santé ?
Prêt immobilier : l’assurance coûte cher pour les seniors
"L’un des principaux sujets pour les séniors qui souhaitent investir dans l’immobilier est celui de l’assurance de prêt, car plus on avance en âge, plus la probabilité d’avoir des problèmes de santé augmente et donc plus l’assurance est chère… Dans certains cas de maladies, chroniques ou non, la surprime est telle qu’il vaut mieux opter pour un financement sans assurance lorsque la banque le permet, en prenant un autre bien en garantie par exemple, ou en assurant seulement le conjoint le plus jeune ou en bonne santé" préconise Julie Bachet.
Sans surprime liée à un problème de santé spécifique, les taux d’assurance pour un crédit sur 10 ans pour un emprunteur de 50 ans vont de 0,40 % à 0,60 %. À plus de 60 ans, ils atteignent le double, entre 0,80 et 1,20 %. Conséquence dans le contexte actuel de taux très bas ? "Le coût global de l’assurance peut dépasser le montant total des intérêts versé", détaille l’étude. Il peut ainsi représenter jusqu’à 60 % du coût total du crédit !