Face à la montée des cyberattaques, le FBI et la CISA recommandent d’arrêter d’envoyer des SMS entre utilisateurs d'iPhone et d'Android. Un conseil qui ne vise pas seulement les Américains mais tous les...
Entre 2013 et 2017, la part des emprunteurs de plus de 50 ans a connu une forte hausse. De 11 à 17%, comme le précise le courtier en crédit immobilier Vousfinancer. En revanche, ce n’est a priori pas le cas des plus de 60 ans, pour qui le taux tourne aux alentours de 4%. Pour Philippe Crevel, économiste, directeur du Cercle de l’Epargne et ancien secrétaire général du Cercle des Epargnants, on constate toutefois une légère hausse. "Jusqu’à présent c’était relativement rare, mais il y a un progrès. C’est notamment dû au fait que de nombreux retraités souhaitent changer de maison. On emprunte généralement pour pour des raisons patrimoniales. Or une majorité des retraités possèdent déjà leur résidence principale", indique-t-il. A ses yeux, pas de doute : emprunter passé 65 ans, c’est possible ! "Naturellement, pour emprunter à l’approche de sa cessation d’activité ou une fois à la retraite, il faut remplir certaines conditions. Toutefois, une banque n’est pas en droit de refuser un dossier uniquement au motif que l’individu qui le présente est trop âgé. Cela relève de la discrimination et c’est illégal", insiste l’économiste.
A lire aussi :Prêt immobilier : comment le renégocier ?
Créer une SCI pour emprunter plus facilement
Ces critères essentiels pour pouvoir emprunter facilement après la cessation d’activité, il y en a trois. Tout d’abord, le plus évident probablement, c’est le niveau de la pension. "En brut, le niveau moyen de la pension retraite tourne aux alentours de 1 300 € en France. Plus la pension est élevée, plus il est facile d’emprunter", indique le spécialiste. Naturellement, aussi, le niveau de patrimoine est important. "Etre propriétaire d’un bien immobilier est un gage de sérieux. C’est aussi vrai pour une assurance-vie, qui présente un autre avantage : il est possible de gager l’emprunt sur son montant", souligne Philippe Crevel. Enfin, dernier élément : l’état de santé. "Un risque santé important est forcément pénalisant. Il se traduit par des primes d’assurances plus élevées".
Toutefois, il existe des combines pour emprunter facilement, même si vous ne remplissez pas tous les critères. "Il est toujours possible de déporter le risque et, par exemple de faire gager les biens de ses enfants ou de ses petits-enfants. Si les relations de famille sont au beau-fixe, il est aussi envisageable de demander à ses enfants de contracter l’emprunt", précise le directeur du Cercle de l’Epargne. Autre solution : monter une SCI (Société Civile Immobilière) qui emprunte à votre place. "Il s’agit d’une société prête-nom qui pourra négocier des taux d’assurance souvent plus intéressants, particulièrement si les enfants en font parti", estime le spécialiste qui tient à rappeler que plus tard, au moment de la succession, une SCI permet de faciliter l’héritage pour les enfants. "Avant de créer la SCI il faut s’assurer que le montage juridique coûtera moins cher que ce qu’il peut rapporter, mais c’est souvent le cas", assure-t-il.
Des pièges à ne pas oublier
Même avec un profil parfait, il y a quelques éléments à prendre en compte avant d’emprunter. "Pensez à calibrer votre emprunt en fonction de votre pension. Si vous n’êtes pas en mesure de souscrire à une assurance, il faut garder à l’esprit qu’en cas de décès, c’est sur votre héritage que sera retenu le remboursement", rappelle Philippe Crevel. Selon lui, il est également primordial de penser au risque de dépendance qui augmente mécaniquement avec l’âge. "La dépendance implique des coûts considérables. S’ils viennent cumuler avec le remboursement d’un emprunt, c’est une situation susceptible de générer un vrai problème de ressources", conclut l’économiste.