Machines à laver : cette nouvelle mesure qui pourrait impacter les consommateursIstock
Afin de lutter contre la pollution aux microplastiques liée à nos vêtements, le gouvernement va imposer l'ajout de filtre sur l'ensemble des appareils neufs à partir de 2025. Quelles conséquences pour les consommateurs ?
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Elles font partie du quotidien des Français mais sont un fléau pour l’environnement. Les machines à laver sont dans le viseur du gouvernement, qui a décidé d’agir contre la pollution qu’elles engendrent, révèle Le Parisien. L’exécutif annonce au quotidien francilien vouloir imposer, dès le 1er janvier 2025, une nouvelle règle sur l’ensemble des lave-linge neufs : la présence d’un filtre à microparticules. Le but ? Empêcher les microfibres synthétiques de nos vêtements de passer dans les eaux usées. La mesure a été adoptée à la fin du mois de janvier dans la loi pour l’économie circulaire, mais est passée presque inaperçue.

Machines à laver : nos appareils sont-ils trop polluants ?

Comme l’explique Le Parisien, les vêtements sont composés de plus en plus de fibres synthétiques comme du polyester, de l’élasthanne et de l’acrylique. Actuellement, ces fibres sont recrachées par nos machines à laver à chaque lavage et se retrouvent ensuite à des milliers de kilomètres, au fond des océans. Selon les chiffres de l’Union internationale pour la conservation de la nature, les microplastiques représenteraient entre 15% et 31% des 9,5 millions de tonnes de plastique qui sont déversées chaque année dans les océans.

Avec cette mesure, la France serait le premier pays au monde à légiférer sur la question. Citée par BFMTV, la secrétaire d’Etat à la Transition écologique Brune Poirson affirme que cette mesure "place la France à l’avant-garde de la lutte contre la pollution aux microplastiques et de l’innovation pour la transition écologique". Selon les chiffres des professionnels du secteur, cités par BFMTV, environ 2,7 millions de lave-linge sont vendus chaque année en France. Pour la secrétaire d’Etat, la marche à suivre est donc claire : "Les fabricants de machines à laver vont devoir innover pour s’adapter à ce nouveau standard". Comment cette volonté du gouvernement pourrait-elle vous impacter ?

Machines à laver : quel impact pour le consommateur ?

Pour préparer l’application de cette mesure, la secrétaire d’Etat à la Transition écologique réunit les professionnels du secteur ce lundi 17 février. Comme l’explique Le Parisien, la France pourrait s’inspirer de la Slovénie, où une entreprise propose l’installation de ce filtre… Aux frais du particulier. "L’idée pourrait être d’intégrer à la chaîne de production ce filtre, ou avoir un système de capsule qui agglomère les microfibres que l’utilisateur pourrait ensuite jeter", précise le ministère de la Transition écologique au quotidien francilien. Pourtant, est-il ajouté, "il ne faut pas que cela crée un surcoût pour le consommateur à l’achat". Le filtre pourrait donc être ajouté à la chaîne de production des machines à laver dans les prochaines années. Mais l’ajout de ce niveau dispositif ne se répercuterait-il pas, forcément, sur le prix final pour les consommateurs ? A ce sujet, les fabricants du secteur semblent réticents sur certains points.

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Machines à laver : les fabricants réticents ?

Le gouvernement laisse cinq ans aux professionnels pour ajouter ce filtre à leurs modèles, mais encore faut-il pouvoir les convaincre. Dans une déclaration dévoilée par Le Parisien, le Gifam (Groupement des marques d’appareils pour la maison), se montre dubitatif : "Bien que nous comprenions et soutenions l’objectif poursuivi par cette mesure de réduire la pollution plastique des océans, une telle disposition soulève de nombreuses questions techniques, économiques et d’utilisation, tant pour les consommateurs que pour les industriels".

Pour les convaincre, le gouvernement devrait faire bénéficier d’un bonus environnemental les constructeurs qui mettront ce filtre en place avant 2025. Mais, pour certains, la responsabilité est ailleurs : ils pointent du doigt les professionnels du textile et notamment la "fast fashion", les enseignes dont les prix bas entraînent une surconsommation.