Chaque fin d’année, Google dévoile son classement des dernières tendances de recherche en France et dans le monde. Tour d'horizon des sujets qui ont marqué l’année 2024 en France.
Seulement deux mois après avoir déposé le bilan en Europe, l’américain Esprit est désormais placé en redressement judiciaire en France suite à une décision de justice faite par le tribunal de commerce de Nanterre. Dans ce document, on apprend à la date de “clôture du dernier exercice social” que l’entreprise employait alors 145 salariés partout en France. Son chiffre d’affaires annuel s’élevait à plus de 31 millions d’euros.
Les raisons des difficultés économiques
Le groupe, qui est par ailleurs basé en Allemagne, est présent dans plus de 40 pays, à travers 586 magasins. Mais ces dernières années, sa conjoncture économique s’est fragilisée considérablement. En cause, la pandémie du covid-19, ayant mis à rude épreuve toute l'industrie de l’habillement. Selon BFMTV, c’est également en raison de “la hausse de ses coûts” avec l’augmentation du prix des matières premières qui a mis la marque dans une fâcheuse posture.
Enfin, son positionnement était devenu compliqué face à la concurrence. Le secteur de l’habillement est divisé en trois blocs, dont un d’entre eux parvient difficilement à faire face. Tout d’abord, le développement de la fast-fashing (comme l’entreprise chinoise SHEIN), avec des articles à très bas prix qui ont la cote. De l’autre, les marques de vêtements de luxe, elles aussi, poursuivent leur développement.
Entre les deux, les magasins de milieu de gamme, qui ne parviennent pas à sortir du lot. C’est cette situation qui n’a pas facilité le sort du groupe ESPRIT. C’est par ailleurs de nombreuses marques qui sont confrontées à ce problème. Certaines ont déjà mis la clé sous la porte. Si ESPRIT est actuellement en redressement judiciaire, laissant encore présager à ce stade une possibilité d’un plan de redressement (comme le confirme le tribunal), d’autres entreprises de prêt-à-porter ont déjà tiré (en partie du moins) leurs révérences. L’enseigne PIMKIE a d’ores et déjà fermé plusieurs dizaines de magasins dans l'Hexagone. En début d’année, sa direction avait annoncé être “contrainte d’envisager une accélération de la mise en place de ce premier plan afin d’écrire son futur modèle, duplicable, évolutif et résistant aux crises”. Qu'en est-il de Camaïeu ? L'entreprise pourrait revenir dans un futur proche. Quant à l’enseigne Camaïeu, voilà désormais deux ans que sa liquidation judiciaire a été actée. Mais le nom Camaïeu n’a pas dit son dernier mot. Rachetée par Célio, la marque pourrait faire son retour en ligne, en pop-up store et dans certains magasins Célio (qui feront alors homme et femme). Comme le confirme le directeur de groupe, Sébastien Bismuth, la stratégie consiste à augmenter la surface des magasins Celio déjà existants, afin d'y mélanger des vêtements pour homme (Célio) et le textile pour femme à travers la marque "Be Camaïeu" peut-on lire sur CNews. PIMKI, Camaïeu… le milieu de gamme ne plait plus
Camaïeu : un retour de la marque ?