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Face à la flambée des prix de l’électricité et alors que les températures baissent, certains Français équipés d'un chauffage collectif géré grâce à un système de chaufferie centralisé, se retrouvent à grelotter en ce début de mois d’octobre. Planet vous dévoile le témoignage d’une jeune femme et d’une mère de famille qui ont dû bouleverser leur quotidien pour supporter le froid en l'abscence de chauffage.
Clara, étudiante, livre son quotidien compliqué avec la chute des températures et les astuces qu’elle met en œuvre avec sa famille pour se réchauffer avant que le chauffage ne soit allumé. La jeune femme, qui vit dans un appartement à La Celle-Saint-Cloud, dans les Yvelines, a été contrainte d’investir dans des chauffages d’appoint. "Pour lutter contre le froid cet hiver, on a acheté deux petits chauffages d’appoint. On en a installé un dans la salle de bain pour la réchauffer avant de se doucher et on en a un autre, plus grand, qu’on met généralement dans le salon", explique la jeune femme. Et l’étudiante n’est pas la seule à être impactée. "Ma mère, qui est en télétravail toute la semaine, a longtemps travaillé dans le salon. Maintenant, elle s’est mise dans ma chambre car la pièce est plus petite et plus facile à réchauffer", détaille-t-elle.
Chauffages d’appoint, pulls, plaids… Le système D
Sans chauffage, elle a dû adapter son quotidien et sa manière de travailler. "Typiquement, tous les matins, elle active le chauffage d’appoint pour la réchauffer la pièce avant de travailler. Elle met également plus de pulls sinon elle a froid dans la journée", confie Clara.
Un système D que la famille va devoir prolonger au moins jusqu’à la mi-octobre et l’allumage du chauffage collectif. "Nous habitons dans un appartement en banlieue parisienne, et le chauffage est collectif. Ce qui veut dire que pour le moment, il n’est pas activé. Il est indiqué qu’il sera fixé à 19° le jour et 18° la nuit", s’inquiète la jeune femme.
C’est la première fois qu’on a peur d’avoir vraiment froidClara, étudiante.
C’est la première fois que la famille est aussi inquiète à l’approche de l’hiver. "On est inquiet parce que c’est la première fois qu’on a peur d’avoir vraiment froid. Le matin, quand on se lève, le sol est froid. On vit avec des pulls et des plaids pour se réchauffer un maximum. Ça fait 10 ans qu’on habite dans cet appartement et c’est vraiment la première fois que j’ai peur de cet hiver. Si j’ai déjà froid un 5 octobre, j’imagine pas comment ça va être en décembre quand il neigera", craint l’étudiante.
Son père, qui fait beaucoup d’asthme, est aussi inquiet. "Dans les milieux humides, j’ai des sensations de gêne, le problème étant que sans chauffage, la maison est régulièrement humide, surtout en automne", détaille Patrick informaticien. "Donc des moisissures se forment sur les murs de la salle de bain ou des pièces particulièrement humides accentuent cette toux."
Froid : bouillottes et four pour réchauffer la cuisine
Pour le linge, c’est aussi un vrai problème au quotidien. "Il ne sèche pas et les serviettes de bain sont constamment humides. Donc c’est un cercle vicieux, tout est humide et donc on a tout le temps froid", détaille Clara. "Ce matin, ma mère m’a même dit qu’elle comptait acheter des bouillottes", précise la jeune femme. En attendant, il y a les combines pour réchauffer les pièces à vivre.
"On privilégie les plats à mettre au four comme ça, pendant qu’on mange, on ouvre le four pour réchauffer la cuisine", explique la jeune femme. Ce qui inquiète aussi ses parents, c’est le prix du gaz. "Pour le moment, le prix est bloqué jusqu’en 2023 (750 euros paran). Mais à partir de l’année prochaine, le syndic va devoir renégocier un contrat. Avec le prix du gaz actuel, la facture serait supérieure à 3 700 euros par an. Donc on va mettre encore plus de pulls lol", confie Mireille, la maman de Clara.
Astuces : pulls et chaussettes dans le lit et radiateurs d’appoint
Il fait 17°C dans notre rez-de-chausséeLouise, 28 ans, jeune maman.
Louise, 28 ans, est une jeune maman confrontée aux problèmes du froid dans son appartement de 70 mètres carrés dont le chauffage collectif est encore éteint. "Je dors en pull et chaussettes pilou pilou. Mon bébé de presque 6 mois a un body manches longues, un pyjama en velours et une gigoteuse épaisse pour la nuit. La journée on lui met plusieurs couches aussi", confie la mère de famille. "Il fait 17°C dans notre rez-de-chaussée, on a alerté la copropriété mais elle ne veut pas allumer le chauffage avant mi-octobre. Alors qu’on a rappelé qu’il y avait des bébés, des personnes âgées et beaucoup de gens en télétravail", s’insurge la journaliste.
Pour les jours de télétravail, Louise et son mari ont un radiateur d’appoin t qu’ils placent "dans leur bureau pour ne pas avoir trop froid". "J’ai généralement un pull et un gilet par dessus", ajoute la jeune maman. Elle se retrouve à récupérer un peu de chaleur dès qu’elle le peut. "Le soir quand on fait chauffer quelque chose au four je me mets devant la porte quand la cuisson est finie pour récupérer un peu de chaleur dans le dos", explique Louise à Planet.
Des tapis dans le salon et des douches chaudes contre le froid
Ne pas allumer le chauffage est selon elle une erreur de stratégie pour sa copropriété. "Faire des économies d’accord, mais finalement nos douches sont plus longues. On fait prendre un bain plus long à notre fils pour qu’il profite de la chaleur de l’eau. Et moi, automatiquement je prends des douches plus chaudes, j’ai besoin de me réchauffer", détaille Louise. Elle a besoin de trouver des astuces pour supporter la baisse des températures.
"On vit au-dessus de caves non isolées donc l’été on a aucun problème avec la canicule, il fait toujours bon chez nous. Mais alors l’hiver sans le chauffage c’est très compliqué. On a ajouté des tapis dans le salon, la chambre de notre fils, notre chambre et le bureau". La recherche de chaleur est optimisée au maximum pour la petite famille. "On peut sentir l’eau chaude des canalisations sous le carrelage et le parquet, donc quand l’un de nous a pris une douche, l’autre se met au niveau des canalisations pour se réchauffer un peu les pieds", nous confie en souriant Louise.