Pouvez-vous avoir confiance en votre banquier ?abacapress
Pouvez-vous confier votre argent en toute confiance à votre banque ? Pour répondre à cette question, l'association de consommateurs 60 Millions de consommateurs a enquêté auprès de 180 banques sur tout le territoire français. Verdict.

© abacapressL'association de consommateurs 60 Millions de consommateurs a envoyé des clients mystère dans 180 agences réparties en France afin de savoir si les clients peuvent faire confiance à leur banque en y plaçant leur argent. Le scénario : un client arrive dans une banque et souhaite déposer 60 000 euros issus d'un héritage, en ne prenant aucun risque avec ce capital.

Les résultats de l'enquête de l'association montrent bien que les conseillers bancaires n'interrogent pas suffisamment leurs clients sur leur situation financière. Ils ne s'intéressent pas à leur revenu, à leurs dépenses... Et ils sont pourtant censés proposer le placement qui leur convient le mieux.

Par ailleurs, de nombreux conseillers bancaires n'ont pas écouté le souhait du client de placer son argent sans prendre de risque. En effet, 54% des clients mystère se sont vus proposer des placements incluant des risques entre 5 et 10% de leur capital.

Manque d'information et non respect de la demande du client
L'enquête de 60 Millions de consommateurs explique aussi que les conseillers bancaires ne remplissent pas toujours leur devoir d'information. Ainsi, lors de l'expérience, 36% des clients n'ont pas reçu l'information concernant la disponibilité de l'épargne, information pourtant capitale pour le client.

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De plus, parmi les clients mystère, 157 ont reçu une proposition pour ouvrir une assurance-vie, mais un sur trois n'a pas compris quel était le contrat exact auquel on voulait les faire souscrire. Et 45% d'entre eux ont dû demander eux-même le montant des frais de l'assurance-vie, parce que le conseiller bancaire ne l'avait pas donné de lui-même.

D'autres clients mystère ont été victime de grosses erreurs. Un client reçu dans une agence de la Société générale a reçu une proposition pour une assurance-vie multisupport, comprenant 20% d'actions en bourse. "C'est un placement non risqué" lui a-t-on dit.

Dans un Crédit Agricole, on a essayé de fourguer un crédit au client au lieu de l'aider pour placer de manière efficace ses 60 000 euros. Enfin, des conseillers de la banque HSBC ont proposé au client une assurance-vie à 70% en unités de compte... alors que le client avait clairement précisé ne vouloir prendre aucun risque avec son capital.