Davos : et les lauréats du Prix de la honte sont…abacapress
Le Prix de la honte a été décerné à la banque américaine Goldman Sachs et à la compagnie Shell, jeudi en marge du forum de Davos (Suisse). Ces deux entreprises sont respectivement symboles de mauvaises pratiques de la finance et d'avoir contribué à la fonte de la couche glacière arctique.

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Il y a des prix moins honorifiques que d’autres. Plusieurs groupes – dont Greenpeace Suisse et l’ONG suisse, Déclaration de Berne – ont remis jeudi le Prix de la honte à la banque américaine Goldman Sachs et à la compagnie Shell. Cette "distinction" est décernée tous les ans en marge du Forum économique mondial (WEF) de Davos à des entreprises accusées d’avoir commis des "atteintes aux droits humains" et des "crimes environnementaux particulièrement graves". En 2012, les lauréats étaient le groupe brésilien de matières premières Vale et la banque américaine Barclays.


Ce qu’on reproche à Shell et Goldman Sachs

Le jury a en effet estimé que Goldman Sachs était "un acteur central de la mondialisation, alimentant les profits de quelques rares nantis par le biais d’inégalités phénoménales et de l’appauvrissement de larges couches de la population". GreenPeace et la Déclaration de Berne ont par ailleurs dénoncé les managers de cette banque. Selon eux, "ils sont les maîtres du tourniquet en occupant alternativement des postes au sein de la banque et de postes publics ou politiques, ils s’assurent les affaires de demain". Michael Baumgartner, l’un des membres du jury a, quant à lui, déclaré que "Goldman Sachs est non seulement l’un des principaux gagnants de la crise financière, mais en outre la banque occupe une place prépondérante dans le casino des matières premières". Et de précisé : "Elle a commencé à déstabiliser les prix, et si les prix des denrées alimentaires battent à nouveau tous les records,  comme en 2008, des millions de personnes vont tomber dans la famine et la misère".

De son côté, Shell est accusée d’avoir contribué au changement climatique et ce, en montant des projets off-shore en Arctique. Elle "mise sur l’un des derniers paradis naturel sur terre et met en danger 4 millions de personnes ainsi qu’une faune incroyable", a considéré le jury.
 

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