De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
« Bonjour Monsieur, cela fera 21,60 euros. - Ah bon, mais je ne payais pas ce prix là avant, pour faire le même trajet. - C’est normal, les tarifs ont encore augmenté ». Voilà le dialogue qui pourrait bientôt se répéter à l’envie devant le guichet du péage de l’autoroute Pau-Langon, et bien d’autre dans l’Hexagone. La hausse moyenne constatée devrait être de 1,9% en moyenne sur tout le territoire à partir du 1er février.
Une augmentation systématiquement justifiée chez les compagnies autoroutières par l’indexation des prix sur l’inflation. Pourtant, l’automobiliste a souvent l’impression de jouer le rôle du pigeon dans l’affaire. Une impression justifiée, selon Laurent Hecquet, fondateur du club de réflexion Automobilité & Avenir, interrogé par Le Parisien, qui juge ces augmentations de tarifs « opaques et injustes ».
Auteur d’une étude sur le sujet, il pointe des disparités de prix flagrantes entre certains trajets de même nature, une amélioration du service nulle et l’explosion des marges des sociétés d’autoroutes. Le quotidien examine lui le cas des sociétés ASF et APRR, dont les recettes ont connu une progression flamboyante (+ 18% et + 19,65%), alors que dans le même temps les charges stagnaient (+ 4,6% et + 0,46%). Dans l’histoire, ce sont les actionnaires et l’Etat qui se frottent les mains : 45% des bénéfices allant aux premiers et 40% au second. Alibi de premier choix, les tarifs augmentaient aussi de 2% en moyenne avant la vente des autoroutes en 2006.