Sur-complémentaires santé : faut-il y souscrire ? ©Getty ImagesIstock
L'assurance maladie et votre mutuelle ne couvrent pas la totalité de vos dépenses de santé, et ce que vous devez verser de votre poche ne cesse d'augmenter. Les sur-complémentaires santé existent. Cependant, est-ce le moment d'y souscrire ? Revue de détails. 
Sommaire

1 - C’est quoi une sur-complémentaire santé ?

Une sur-complémentaire santé fonctionne de la même manière qu'une mutuelle classique. C'est un contrat d'assurance qui couvre vos frais de santé en complément de ceux déjà versés par une première mutuelle, qu'elle soit individuelle ou collective. La sur-complémentaire répond à des besoins ciblés, avec une offre sur-mesure, et vient soutenir certains domaines mal pris en charge (dentisterie, orthodontie, dépassements d’honoraires, optique…).

Depuis 2016, toutes les entreprises doivent proposer à leurs salariés une mutuelle de groupe (bien souvent basique). Il arrive souvent que les contrats collectifs n’aient pas une couverture suffisante par rapport à la situation de chacun. Les restes à payer sont alors parfois importants et peuvent obliger les assurés à attendre, voire à renoncer à certains soins.

2 - Y souscrire : avantageux ou non ?

Avant de souscrire à une sur-complémentaire, pensez à vérifier son utilité par rapport à votre contrat de mutuelle, surtout si vous la choisissez dans un autre organisme de prévention santé.

Comment : en faisant le point sur vos remboursements présents, mais aussi futurs. Demandez-vous si vous êtes mal couvert par rapport à certains soins ? Consultez-vous régulièrement des spécialistes avec des dépassements d’honoraires ? Allez-vous avoir besoin d’un appareillage particulier (auditif) peu remboursé par votre mutuelle ?...

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Faites ensuite vos comptes : l’important est de bien définir ses besoins pour savoir si cette assurance complémentaire peut s’avérer rentable sur une année. Comptabilisez ce que vous a coûté votre mutuelle, les restes à charge par rapport à vos traitements, le coût éventuel d'une sur-complémentaire santé et demandez-vous si cela pourrait effectivement être intéressant sur du moyen terme.

Pensez-y : le recours à cette assurance de 3ème niveau peut être judicieux pour les assurés d'une mutuelle de groupe obligatoire, dont les prestations sont parfois limitées et si vos dépenses de santé sont importantes et/ou régulières.

3 - Combien cela va-t-il coûter ?

Le coût sur un contrat d'un an d'une sur-complémentaire santé est en principe plus faible que celui d'une mutuelle classique, car dans la majorité des cas, les remboursements des soins sont effectués par l'assurance maladie et votre mutuelle.

Ensuite, tout dépend de chaque assureur, des tarifs pratiqués et surtout du niveau de garantie souhaitée par rapport à votre situation.

Prévoyez de comparer les offres, et n’hésitez pas à demander des devis. Pensez à vérifier les frais de dossier et les possibles délais de carences qui peuvent retarder (parfois de plusieurs mois. Ces délais sont fréquents sur ce genre de contrats) la mise en place des garanties par rapport à votre situation.

Sachez-le : comme les contrats des mutuelles, les sur-complémentaires se souscrivent et se résilient à l'année.

4 - Des conseils supplémentaires

. Un seul contrat (en général, celui de la mutuelle classique) peut être relié à l'assurance maladie et la somme des remboursements ne peut pas excéder la dépense engagée. Si votre paire de lunettes vous coûte 250 euros. La mutuelle peut vous rembourser 180 euros et la sur-complémentaire, les 70 euros restants.

. Si vous prenez une sur-complémentaire santé, vous aurez à expédier vous-même tous les documents (décomptes de remboursements de la sécurité sociale et de la première mutuelle) indiquant le montant qui reste à payer. La sur-complémentaire interviendra dans la prise en charge de vos frais mais uniquement de manière différée.

. Avant de choisir une offre de sur-complémentaire, veillez à bien vérifier s'il ne serait pas plus judicieux de résilier votre contrat de mutuelle (si celle-ci n'est pas obligatoire) et de souscrire à un nouveau contrat plus adapté en fonction de votre situation.