Pendant la période des fêtes de fin d’année, une nouvelle méthode de fraude particulièrement sournoise émerge : des faux conseillers bancaires qui utilisent WhatsApp pour tromper les Français.
L’année 2022 a été marquée par le retour de l’inflation. Économistes comme consommateurs l’ont constaté : les prix flambent. À la fin de cette année, l’inflation a franchi le seuil des 10 % dans les pays de la zone euro (chiffres Eurostat). La France est plus épargnée que les autres pays grâce à la mise en place du bouclier énergétique qui a limité l’inflation à 6,2 % selon l’Insee. Bien mieux qu’en Allemagne (+11,3%), en Hongrie (23,1%) ou dans les pays baltes (plus de 21%).
Mais en France, la véritable locomotive de cette inflation, ce sont les produits alimentaires. Viande, poisson, céréales, légumes et épicerie ont augmenté de 12,5 % à fin décembre. On l’explique par la hausse du prix du pétrole nécessaire au transport et qui entre dans la composition de plusieurs engrais. Les banques centrales ont bien tenté d’intervenir en resserrant les taux d’intérêt, mais les effets peinent à se produire et les économistes tablent sur un pic de l’inflation au premier semestre 2023. En voici le détail.
Toutes les bonnes choses ont une fin et"l’inflation va perdurer et accélérer" au début de l’année 2023, prévient Stéphane Colliac, économiste à BNP Paribas, interrogé par Le Monde. En cause, la remise gouvernementale de 10 centimes à la pompe qui va se terminer, le prix du gaz qui augmentera automatiquement de 15 % en janvier et l’électricité va subir la même hausse en février. La SNCF et la RATP ont aussi annoncé une hausse de leurs tarifs et les négociations entre grande distribution et producteurs promettent une nouvelle flambée des prix. Les fumeurs, eux, vont voir le prix du paquet de cigarettes augmenter de 50 centimes en mars. D'autres augmentations suivront ensuite au printemps. À partir du printemps 2023, il devrait y avoir un ralentissement dans la hausse des prix grâce à la baisse des matières premières, la diversification des approvisionnements en énergie et l’effet de la politique monétaire. Mais cela ne signifie pas un arrêt : la hausse devrait se situer autour de 5,5 % en milieu d’année, selon l’Insee. La banque de France ne voit pas de retour à la normale avant la fin de l’année 2023, autour de 2 %. Les prix ne vont donc pas baisser, ils augmenteront moins vite. Une situation qui se retrouvera également hors de nos frontières. Olivier Garnier, directeur général chargé des études à la Banque de France, indique au Monde que "le monde entre dans un nouveau régime d’inflation". Après des années de grande modération marquées par la mondialisation, une offre de produits et services très flexibles et une épargne abondante, le mode de détermination des prix est en train de changer. Le renchérissement de l’énergie dû au changement climatique et le vieillissement de la population rendent l’offre moins flexible. Mais difficile de faire des prévisions : si, par exemple, la Chine mettait fin à sa politique du zéro Covid, elle ferait repartir sa demande intérieure et, de fait, ferait monter les prix. A contrario, si l’usine du monde se mettait à retourner à plein régime et fournissait à nouveau des produits à toute la planète, elle pourrait faire baisser les prix."L'inflation va perdurer et accélerer" en 2023
Inflation : quel scénario en 2023 ?
Inflation en 2023 : quel impact au niveau mondial ?