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Les arnaques aux faux livrets d'épargne se multiplient sur internet. Comme alerte Que choisir, derrière des taux de rémunération très alléchants affichés dans des encarts publicitaires sur de grands sites d'actualité reconnus, il se cache en réalité des escrocs qui en profitent pour soutirer un maximum d'argent à leurs victimes. "On constate une explosion de ces cas. Ils représentent un appel sur deux aujourd’hui", s'alarme dans Le Figaro Guy Grangirard, président d’ADC France, une association d’aide aux victimes d’arnaques sur le web. De février à mars, ce sont ainsi près de 4 millions d’euros de pertes ont été déclarés auprès d’ADC France.
Selon Que choisir, la méthode des arnaqueurs est bien rodée. L'association de consommateurs évoque le cas d'une annonce publicitaire sur un site d'information économique qui promettait un livret d'épargne à 3,89% apportant "sécurité et rendement". Une offre alléchante alors que le taux de livret A est à 0,5% net et celui du livre d'épargne populaire à 1%. Malheureusement en réalité, l'annonce dirige l'internaute vers le site Capital-placement.info qui assure que "cette nouvelle épargne secrète cartonne dans toute la France".
Un site inspiré d'un site officiel
Ce site est la nouvelle adresse de Epargnefrance.com, une arnaque dont Que choisir se faisait l'écho l'année dernière. L'association de consommateurs rappelle que les deux sites sont mentionnés dans la liste noire de l'ACPR, l'Autorité de contrôle prudentiel et de résolution. Après avoir "testé son éligibilité" au livret, l'association a été recontactée par un faux conseiller lui promettant un taux de rendement à 3,77% et assurant appartenir à la banque espagnole Santander. Très vite, des documents de souscription qui apparaissent sérieux sur le plan formel sont envoyés.
Les victimes ont été nombreuses à tomber dans le piège. C'est le cas de Corinne, qui témoigne auprès de France 2. Elle a perdu 15 000 euros investis sur des livrets d'épargne supposés avoir un taux de rentabilité de 4,25%. Quand elle tente de contacter les vendeurs, le numéro n'est plus attribué. "Aucune réponse aux trois numéros dont je disposais, et aucune réponse à mes mails", confie la retraitée. Le site était faux mais rassurant car inspiré d'un site officiel. Le visage de son interlocuteur était en réalité celui d'un mannequin dont l'image libre de droit a été usurpée. Guy Grandgirard, président de l'Association de défense des consommateurs met en garde contre ces arnaques, assure que "si on a un interlocuteur dont le seul moyen d’accès est un login et un mot de passe, on s’enfuit en courant". Corinne ne reverra jamais son argent et a décidé de porter plainte.
De nombreuses victimes
Que choisir rapporte également le cas de Bruno, qui a confié 10 000 euros à la société IWB en vérifiant, par précaution, qu’elle figurait bien au registre des agents financiers (le Regafi) de la Banque de France, ce qui était bien le cas. C'est la preuve que les escrocs font attentionà se prévaloir de sociétés financières sérieuses. "Aujourd'hui je n'arrive pas à récupérer mon dû, la personne en charge de mon dossier ne répond plus, raconte-t-il, c'est un soi-disant collègue à lui qui me dit qu'il n'y a pas de souci, que je serai à la tête de 34 000 euros, mais que pour récupérer cette somme, je dois m'acquitter de 9 400 euros !", raconte la victime d'escroquerie.
Ces arnaques aux faux livrets d'épargne se multiplient au moment où l'épargne des Français bat des records en raison de la crise sanitaire. Un butin de 200 milliards d'euros qui suscitent beaucoup de convoituses.