De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Victorine Dartois a disparu le samedi 26 septembre 2020. Après deux jours de recherches intensives, la dépouille de la jeune femme a finalement été retrouvée dans un ruisseau à Villefontaine (Isère). A ce jour, nul ne sait ce qui est arrivé à cette étudiante. Les analyses externes du corps faites par un médecin légiste n'ont pas suffit à déterminer la cause du décès. Toutefois, les forces de l'ordre privilégient la piste criminelle et ont ouvert une enquête pour enlèvement, séquestration et homicide volontaire.
Une chose est sûre : la disparition de cette jeune iséroise a fait sensation dans toute la France. Sur les réseaux sociaux, les avis de recherche publiés par la famille de la victime ont fait l'objet de dizaines de milliers de partage. Du côté des autorités, de grands moyens ont été déployés pour tenter de retrouver Victorine. Et ce, un peu plus de deux heures à peine après qu'elle se soit volatilisée.
Victorine Dartois : une disparition très vite prise au sérieux
D'après les informations de Ouest France, un hélicoptère, une groupe de plongeurs, une équipe cynophile et 130 militaires ont participé aux recherches. C'est finalement un chien Saint-Hubert formé dans la recherche de personnes qui a marqué l'endroit où se trouvait le corps, avant que des plongeurs ne le retrouve.
Qu'est-ce qui a justifié une réaction rapide et inquiète des forces de l'ordre ? En effet, les disparitions de mineurs ou jeunes majeurs ne sont pas systématiquement prises au sérieux aussi rapidement. S'il n'existe pas de critères pour qu'une disparition soit considérée comme "inquiétante", la piste de la fugue est souvent la première avancée. C'est alors aux autorités de supposer, puis de déterminer, si une disparition nécessite d'ouvrir une enquête. Quels sont les éléments qui ont mis la puce à l'oreille des agents de police ?
Victorine Dartois : "Ca ne ressemble pas à une fugue"
Les parents de Victorine l'affirment immédiatement aux forces de l'ordre : leur fille n'est pas du genre à fuguer. De plus, la femme de 18 ans a appelé ses parents pour les prévenir qu'elle rentrait moins de trois heures avant que l'on perde sa trace. Selon Audrey Quey, la procureure de la République de Vienne, cela ne fait aucun doute. "Il n'y avait pas de malaise ; elle n'avait pas eu de problème dans sa journée. Ca ne ressemble pas à une fugue", a-t-elle déclaré avant de déléguer l'affaire à la section de recherches de Grenoble.
Légalement, les personnes majeures comme c'est le cas de Victorine ont tout à fait le droit de disparaître sans prévenir leurs parents. Cette fois, quelque chose cloche : parents, proches, amis, policiers... Tout le monde en est persuadé. Dans une publication Facebook, la soeur de la victime, Romane Dartois, est formelle elle aussi. "Il ne s'agit pas d'une fugue, ce n'est absolument pas son genre", a-t-elle écrit. Et pour cause, le caractère de Victorine ne laisse absolument pas présager ce genre de comportements...
Victorine Dartois : "Elle avait toujours peur de se faire draguer dans la rue"
Après avoir appris le décès de sa soeur, Romane Dartois publie un second message sur ses réseaux sociaux, notamment pour remercier les internautes de cette impressionnante mobilisaton. Elle décrit Victorine comme "une jeune femme extraordinaire, une sœur plus qu'exemplaire, à l'écoute et toujours souriante". Au fil des témoignages des proches de la victime, un autre aspect de la personnalité de la défunte fait surface.
D'après La Dépêche, Sophia, la meilleure amie de la victime s'est confiée sur la vigilance de Victorine vis-à-vis des inconnus. "Elle était très craintive", décrit-elle. "Elle avait toujours peur de se faire draguer dans la rue par des garçons ou de se faire arrêter par une voiture. Certaines personnes disent qu’elle a pu monter dans une voiture mais ce n'est pas possible. Elle ne l'aurait jamais fait. Elle ne serait jamais monté dans la voiture d'un inconnu", assure Sophia.
Les forces de l'ordre alertées par la famille samedi soir ont tout de suite senti que cette disparition n'était pas anodine. Compte tenu du caractère de la jeune femme et de ses antécédents, il y avait peu de chance qu'il s'agisse d'une fugue. Il n'y avait aucune raison valable pour que Victorine disparaisse à 21 heures après avoir assuré à ses parents qu'elle rentrait, deux heures plus tôt.