Dans l’Indre, une nouvelle arnaque inquiète les autorités. Deux hommes, se faisant passer pour des agents du gestionnaire du réseau d’eau, utilisent un stratagème aussi étrange qu’efficace pour dérober...
Jeudi à Nice, dans les Alpes-Maritimes, les agents du Raid ont été appelés pour empêcher un homme de mettre fin à ses jours. "Une intervention particulièrement sensible s’est jouée hier midi, à Nice-Ouest, dans une résidence du quartier de la Corniche-Fleurie, écrit Nice-Matin. Sensible compte tenu du scénario. Sensible, aussi, au regard du profil du protagoniste". L’homme qui voulait mettre fin à ses jours était en effet celui qui les médias ont surnommé "le héros au scooter" ou encore "le héros de l’attentat de Nice". Un dénommé Franck Terrier, âgé de 53 ans, marié et père de famille qui s’est illustré par son courage il y a trois ans.
"Je me suis arrêté. Je lui ai dit : 'Dégage !' Et j’ai accéléré à fond"
Le 14 juillet 2016, alors qu’un terroriste à bord d’un camion fonçait sur la foule venue assister au feu d’artifice sur la promenade des Anglais, cet homme n’avait pas hésité à enfourcher son scooter pour tenter de le rattraper, de le maîtriser et ainsi mettre fin à la tuerie. "J’ai en tête les images des corps qui volaient de partout. J’ai tout de suite compris. J’ai alors décidé d’accélérer. Ma femme, derrière moi, me tirait le bras et me demandait où j’allais. Je me suis arrêté. Je lui ai dit : 'Dégage !' Et j’ai accéléré à fond", avait-il expliqué à Nice-Matin à l’époque. Lancé à la poursuite du terroriste, le père de famille avait réussi à s’accrocher à la cabine du camion et à frapper son conducteur avant d’être mise en joue par ce dernier et de pendre un coup de crosse sur la tête. "J’étais prêt à mourir", avait-il ensuite confié à la presse.
Un geste héroïque qui a valu d’être décoré de la Légion d’Honneur un an après l’attentat, le 14 juillet 2017. Mais le souvenir de cette terrible soirée ne l’a jamais quitté. Et c’est justement lui qui l’aurait poussé à vouloir mettre fin à ses jours jeudi. Interrogé par France 3 Provence, Christian Estrosi a indiqué que Franck était en "détresse psychologique" depuis plusieurs jours à cause du douloureux souvenir de l’attentat.
"Le poids de la culpabilité"
Le maire de Nice a également confié que trois ans après le drame, Franck porte le "poids de la culpabilité". Aussi paradoxal que cela puisse paraître, cet homme qui n’a pas hésité à mettre sa vie en danger pour sauver celles de centaines d’autres inconnus, estimerait ne pas en avoir assez fait. "Il porte le poids de la culpabilité car il estime ne pas avoir sauvé assez de vies le soir du drame", a expliqué Christian Estrosi.
Le responsable politique a ensuite conclu en estimant qu’ : "Aujourd’hui, on mesure que c’est sans doute une victime non comptabilisée et peut-être l’une des plus importantes victimes survivantes, tant le traumatisme qui est en lui a pris, au fil du temps, de l’importance". Le soir de l’attentat qui a fait 86 morts et plus de 400 blessés, Franck Terrier a vu de nombreuses victimes se faire écraser sous ses yeux.
Franck Terrier repéré dans un état second dans la rue
Jeudi, Franck Terrier s’est retranché à son domicile en fin de matinée après avoir été repéré dans un état second dans la rue par la police municipale. Alors que personne n’a réussi à entamer le dialogue avec lui ni à lui faire ouvrir la porte, les policiers d’élite de la police nationale ont été dépêchés en urgence. "Il a été fait appel au Raid qui est intervenu vers 13h55, a obtenu qu’il ouvre avant qu’il ne soit transporté à l’hôpital", a précisé une source policière à Nice-Matin.
Le connaissant personnellement, le maire de la ville s’est rendu chez lui avec le préfet qui dirigeait alors l’opération de secours. "Les forces de l'ordre et les services de secours ont rapidement mis en place un dispositif de sécurité et l'intervention du Raid (…) a permis la mise en sécurité sans dommages" de la victime, a-t-il précisé dans un communiqué. Franck Terrier est depuis hospitalisé.