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Trois ans après la mort de leur fille, les parents d’Alexia Daval attendent toujours des réponses. Le procès de son époux et meurtrier présumé doit s’ouvrir lundi 16 novembre devant la cour d’assises de Haute-Saône. Jonathann Daval est jugé pour "meurtre sur conjoint", dans une affaire qui a connu plusieurs rebondissements ces dernières années.
Affaire Daval : le procès s'ouvre le 16 novembre
Le corps d’Alexia Daval a été découvert dans un bois d’Esmoulins (Haute-Saône) à la fin du mois d’octobre 2017. La jeune femme avait disparu depuis plusieurs jours après être sortie faire un footing, selon son mari Jonathann. Celui qui se présente alors comme le gendre idéal pleure à chaudes larmes devant les caméras, entouré par ses beaux-parents, sa belle-sœur et son beau-frère. Trois mois plus tard, au début de l’année 2018, Jonathann Daval est interpellé par les policiers et, placé en garde à vue, il finit par avouer le meurtre d’Alexia. L’affaire est pourtant loin d’être terminée.
Aveux, rétractations, fausses accusations… Le mari d’Alexia Daval a multiplié les versions pour expliquer ce qui était arrivé à sa femme. Ses parents ont dû attendre le mois de juin 2019 pour que leur ancien gendre avoue enfin avoir tenté de brûler le corps d’Alexia. Des zones d’ombre demeurent toujours sur les raisons qui l’ont poussé à tuer son épouse, notamment autour de la préméditation du meurtre. Interrogé par Planet, Me Randall Schwerdorffer, l’avocat de Jonathann Daval, affirme que son client à "encore des choses à dire" et qu’il les dira lors de son procès. Comment la dispute a-t-elle éclaté entre eux ? Avait-il des complices ? Les parents d’Alexia Daval sont persuadés d’une chose, que d’autres personnes savaient.
Affaire Daval : "Ce n'était pas un pétage de plomb"
Jonathann Daval affirme avoir eu un accès de colère le jour où il a tué sa femme, évoquant une dispute entre eux qui aurait mal tourné. D’après lui, son épouse lui aurait demandé un rapport sexuel, ce qu’il aurait refusé. Les parents d’Alexia Daval n’y croient pas, comme ils l’ont expliqué à TF1 : "Ce n’était pas un pétage de plomb", explique Jean-Pierre Fouillot.
Sa mère affirme que "scientifiquement, ce n’est pas la vérité, car elle avait dans son sang un Stilnox. Elle n’était pas en état de demander un acte sexuel. La mort est arrivée une fois que le calmant avait fait effet". Le médicament cité par Isabelle Fouillot est un hypnotique pris pour faciliter le sommeil. "Il reconnaît le fait de l’avoir tuée mais il n’a pas coopéré sur la question du pourquoi et du comment. Le vrai déroulement, il n’y a que lui qui l’a", conclut le père d’Alexia Daval. Leur ex-gendre a-t-il eu des complices ?
Affaire Daval : "Quelqu'un d'autre savait"
Jonathann Daval a-t-il agi seul ? L’hypothèse qu’il ait eu un ou des complices a longtemps été au cœur de l’enquête et, pour les parents d’Alexia Daval, "bien sûr que quelqu’un d’autre savait, ce n’est pas possible autrement". Ils évoquent notamment des écoutes téléphoniques qui seraient "toujours en cours". S’ils n’en disent pas plus auprès de TF1, Isabelle et Jean-Pierre Fouillot sont néanmoins persuadés d’une chose : Jonathann Daval a déplacé seul le corps de son épouse. "Il ne l’a pas portée, il l’a traînée par les pieds jusqu’à l’entrée du bois. C’est une vision qu’on a du mal à accepter. Il faut ne pas avoir aimé pour faire cela", concluent-ils.