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La ville de Puteaux fait aujourd’hui l’actualité. Le Conseil d’Etat a annulé lundi dernier l’élection municipale, en raison d’une "manœuvre qui a faussé les résultats du scrutin", selon la plus haute juridiction administrative.
Mais cette "manœuvre" est en réalité le résultat d’une guerre familiale tout aussi violente que celle qui touche aujourd’hui le Front National.
La dynastie des Ceccaldi
Tout commence en 2004. Joëlle Ceccaldi-Raynaud succède à son père, Charles, à la mairie de Puteaux qui tombe très malade. Mais voilà qu'en 2008, monsieur Ceccaldi, 82 ans, veut reconquérir l’Hôtel de ville et décide de faire barrage à sa fille. Joëlle ne se laisse pas faire : la guerre est ouverte.
S’ensuit alors une salve de mots très durs par médias interposés. Charles nomme sa fille en disant "elle" : "Elle a une psychose depuis l’enfance", "elle est dépensière, il n’y a qu’a voir comme elle s’habille, en Chanel, en Vuitton (…) Jetant l’argent par les fenêtres".
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En 2005, Charles lâche que sa fille n’a jamais eu son bac. Il l’accuse également d’avoir reçu de l’argent lors de l’attribution du marché public du chauffage de La Défense. Une affaire dans laquelle il est lui-même mis en examen. En 2013, lors d’un conseil municipal, l’homme avoue que sa fille aurait passé la semaine du nouvel-an à La Clusaz dans l’hôtel que possède la ville. Tous les coups sont permis.
L’élection municipale annulée, le dernier coup bas en date ?
Lors de l’élection municipale en mars 2014, la maire sortante se retrouve face à plusieurs listes et notamment une liste divers droite avec à sa tête Marie-Sophie Mozziconacci, la belle-fille de Charles.
Et c’est étonnamment cette liste qui serait à l’origine de l’annulation du scrutin comme le rapporte Christophe Grébert, conseiller municipal au journal Marianne : " L’attestation individuelle d’inscription sur les listes électorales (…) est délivrée par le service des élections de la mairie. De ce fait, le cabinet du maire était aussitôt informé de qui se présentait et avec qui. Lorsque le candidat FN et Marie-Sophie Mozziconacci ont fait une demande pour la même personne, la mairie savait qu'il y avait un risque d'invalidation pour l'une des deux listes. Elle n'a rien dit. Sans doute n'était-elle pas tenue de le faire".
Un parallèle flagrant avec le clan Le Pen
Dans ces deux clans on assiste à une transmission d’héritage, de pouvoir, d’un père à sa fille. Et dans les deux cas le père ne veut pas raccrocher : "Après moi, le déluge".
Et l’héritage familial se perpétue dans les deux familles, la petite fille de Jean-Marie Le Pen, Marion et le petit fils de Charles Ceccaldi, Vincent, sont eux aussi de la partie. La première, brigue les régionales en PACA à la fin de l’année 2015. Le second, attend patiemment son tour à la tête de la ville de Puteaux en tant qu’adjoint au maire.
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