De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Avons-nous tout faux depuis le début ? L’accélération de circulation du coronavirus Covid-19 pousse certains à s’interroger sur les mesures mises en place par le gouvernement. Pour casser les chaînes de transmission du virus, l’exécutif a choisi la stratégie du "contact tracing", c’est-à-dire le traçage des cas contacts. Lorsqu’une personne est testée positive au coronavirus, elle dresse une liste des proches vus les jours précédant les signes de la maladie. Ces derniers sont alors contactés par l’Assurance maladie, deviennent des cas contacts, sont placés à l’isolement et doivent à leur tour se faire tester. Si cette méthode est logique, est-elle la plus adaptée ? Des spécialistes demandent désormais de faire les choses à l’envers en adoptant… Le traçage "à la japonaise".
Coronavirus : une méthode de traçage inversée
Comme l’explique franceinfo, le Japon pratique le traçage inversé, ou rétrospectif. Si les cas contacts d’un malade sont bien identifiés, les autorités cherchent avant tout à savoir par qui la personne positive a été contaminée. Cette méthode inversée aurait plusieurs avantages, selon les chercheurs.
En Europe, l’épidémiologiste Antoine Flahault plaide pour cette méthodologie. Interrogé par Le Parisien, le directeur de l’Institut de Santé globale de l’Université de Genève explique que, "si une personne m’a transmis le virus, la probabilité qu’elle l’ait transmis à d’autres gens est très élevée. C’est donc elle qui m’intéresse". Comment le traçage "à la japonaise" fonctionnerait-il pour les Français ?
Coronavirus : comment le traçage "à la japonaise" fonctionne-t-il ?
Le traçage rétrospectif fonctionne comme une enquête policière. Selon Le Parisien, "l’idée est de retracer le parcours de la personne positive en remontant dans le temps et en démarrant à 48 heures avant le début" des premiers signes de la maladie. Dans un premier temps, ces "enquêteurs" vont faire un point sur les lieux fréquentés par le malade et qui sont propices à une circulation du virus, comme les lieux publics clos.
L’épidémiologiste Antoine Flahault ajoute auprès du quotidien francilien qu’"il peut y avoir beaucoup d’événements à investiguer, c’est pour cela qu’il faut se concentrer sur ceux propices à la propagation du virus". Pourquoi cette méthode n’est-elle pas celle adoptée en France, si elle est jugée plus efficace ?
Coronavirus : pourquoi le traçage "à la japonaise" n'est-il pas utilisé en France ?
Le traçage inversé a déjà prouvé son efficacité en France. Comme le rappelle franceinfo, la méthode a été utilisée en février dernier – au tout début de l’épidémie – dans le département de l’Oise. L’objectif était alors de retrouver la personne à l’origine des contaminations, le "patient zéro". Un travail long, fastidieux et qui ne garantit pas des résultats dans tous les cas. C’est donc bien plus simple de trouver les cas contact d’un malade. Selon Le Parisien, le traçage "à la japonaise" serait pourtant intéressant en France, car les foyers de contamination sont difficiles à identifier.