Face à la montée des cyberattaques, le FBI et la CISA recommandent d’arrêter d’envoyer des SMS entre utilisateurs d'iPhone et d'Android. Un conseil qui ne vise pas seulement les Américains mais tous les...
L'enquête sur la collision entre deux avions Rafale de l'Armée de l'air survenue le mercredi 14 août progresse tout doucement. Si le pilote d'un des chasseurs avait pu s'éjecter à temps, un aspirant pilote et son instructeur aux commandes du second, un biplace conçu à cet effet, n'ont pas eu cette chance et son décédés dans l'accident.
Les appareils se sont crashés près de la commune de Colombey-les-Belles, située en Meurthe-et-Moselle. Leurs deux épaves ont été retrouvées, celle qui renfermait malheureusement les corps des deux militaires demandant d'imortantes recherches. Emmanuel a immédiatement réagi sur son compte X :
Nous apprenons avec tristesse les décès du capitaine Sébastien Mabire et du lieutenant Matthis Laurens, lors d'un accident aérien en mission d'entraînement en Rafale.La Nation partage la peine de leurs familles et frères darmes de la Base aérienne 113 de Saint-Dizier.
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) August 14, 2024
Crash d'avions Rafale : deux enquêtes distinctes ouvertes
En effet, le Bureau enquêtes accidents pour la sécurité de l'aéronautique d'État (BEA-E) et le procureur de Metz ont chacun ouvert une enquête, le second, pour "destruction ou mise hors service d’aéronef militaire par négligence du commandant" révèle la radio de service public.
Elle précise, fait assez rare pour tout ce qui concerne la Grande muette, que le tribunal est "compétent pour les affaires militaires dans l'est de la France". La justice est donc habilitée à établir d'éventuelles responsabilités pénales après cette collision.
Le ministère des Armées a lui communiqué sans plus de détail, que l'accident s'était produit "lors d'une manœuvre de combat, au retour d'une mission de ravitaillement en Allemagne." Après avoir recueilli les nombreux témoignages des riverains y ayant assisté en direct, les autorités ont immédiatement lancé les premières recherches. Un dispositif impressionnant a été déclenché.
Crash d'avions Rafale : 200 gendarmes et 50 pompiers
Le Figaro rapporte que les deux avions se seraient percutés vers 12h30. Le premier a rapidement été découvert. Benjamin Voinot, maire de Colombey-les-Belles, a participé aux toutes premières recherches et raconte au quotidien que "le pilote qui a pu s'éjecter a atterri en parachute près du stade de sa commune". Il n'a été que légèrement blessé.
Témoignant au Figaro, Alexis Valiton, agriculteur de 28 ans, a affirmé avoir vu le pilote sortir des nuages en parachute. D'après son récit «sur un bon hectare, il y a des débris partout et en mille morceaux, de la tôle, du plastique, des espèces de gros fusibles, il y a de tout».
La carcasse de son chasseur, qui dégageait toujours de la fumée, a été rapidement retrouvée en forêt proche. La seconde épave a nécessité de très importantes recherches, qui ont mobilisé 200 gendarmes et plus de 50 pompiers. Elle a finalement été découverte à six kilomètres de la première, dans le département des Vosges, près de la commune d'Harmonville.
Crash d'avions Rafale : où sont les boîtes noires ?
Les enquêteurs n'ont pas communiqué sur le sujet, et l'on ne sait pas si elles ont été retrouvées. Ce sont les boîtes noires qui en diront le plus sur les circonstances de la collision entre les deux avions (défaillance, problème de pilotage, météo... précise France Info). Jusqu'à aujourd'hui, seuls deux accidents mortels impliquant des avions de chasse Rafale étaient survenus, hors combat, en 2007 et 2009.
Alors, erreur humaine ou défaillance matérielle ? La première hypothèse serait surprenante. L'instructeur, le capitaine Sébastien Mabire, 36 ans, comptabilisait plus de 2000 heures de vol et 47 missions de combat depuis 2013, participant notamment à l'opération Chammal (contre l'Etat islamique). Son éleve, le lieutenant Matthis Laurens, 29 ans, était pilote de chasse depuis 2021 et comptabilisait plus de 800 heures de vol a indiqué l'Armée de l'air.
Le ministre des Armées de l'air et de l'espace, s'est rendu sur place jeudi :
"Cette visite avait pour but de témoigner du soutien de la Nation à l'ensemble des personnels de la base aérienne, et d'échanger avec les frères d'armes de l'escadron de transformation 3/4 Aquitaine (dont faisaient partie les deux pilotes décédés) ainsi qu'avec le pilote sain et sauf qui s'est éjecté lors de l'accident" a-t-il déclaré."