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Le militant écologiste Paul Watson a été arrêté dimanche au Groenland pour “conspirations d'abordage”. Plusieurs personnalités françaises volent au secours de l'activiste.
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La France doit demander la libération du défenseur des baleines, le capitaine Paul Watson” : c’est la demande formulée par plusieurs personnalités françaises dont Brigitte Bardot, Pierre Niney ou Hugo Clément dans une tribune dans Libération.

“Paul Watson et son équipage faisaient route vers le Pacifique nord pour empêcher le navire japonais Kangei Maru de tuer des baleines. La chasse à la baleine est interdite dans le monde entier depuis le moratoire de 1986. Seuls trois pays ont décidé de continuer illégalement cette pratique honteuse : le Japon, la Norvège et l’Islande […] Grâce à l’action de Paul Watson et de ses équipes, environ 5 000 cétacés ont pu éviter les harpons”, écrivent les cosignataires dont Raoni et Camille Etienne.

Paul Watson, âgé de 73 ans et fondateur de Sea Shepherd, a été arrêté par la police danoise, ciblé par une ”notice rouge” d’Interpol, à la demande du Japon. Les images troublantes montrent Watson, les mains menottées derrière le dos, sa chevelure blanche masquant son visage baissé, ce dimanche matin. Son association dénonce une “arrestation illégale” et un  “scandale”. Il risque d’être extradé vers le Japon, où un mandat d’arrêt le vise depuis 2012.

Brigitte Bardot : une amie de longue date

La comédienne Brigitte Bardot, fervente militante pour le droit des animaux, connaît Paul Watson depuis 1977, lorsqu’il l’a emmenée sur la banquise pour sensibiliser le monde à la cruauté envers les bébés phoques.

“Il faut absolument qu’on le sauve. Je le connais depuis les années 1970, depuis que nous avions été pour la première fois auprès des bébés phoques. Nous sommes toujours restés en contact. Surtout depuis qu’il s’est installé en France. C’est un ami et un soutien important pour la fondation Brigitte Bardot”, confie-t-elle. “Je peux vous dire qu’il s’agit d’un homme courageux, indépendant et plein de compassion pour les animaux. Pour moi, il est un phare, un exemple."

Un piège tendu par les autorités japonaises

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Alors que Paul Watson ne se croyait plus recherché par Interpol, sa “notice rouge” ayant disparu du site, il a été arrêté lors d’une escale au Groenland, un territoire danois, en route pour un sanctuaire baleinier pour s'opposer à un nouveau bateau géant japonais.

“Il faut savoir qu’il est détesté par les Japonais pour avoir sauvé 5 000 baleines ! Paul s’est toujours mis avec un grand courage entre les tueurs de baleine japonais et ces animaux. Il fait le nécessaire pour protéger ces magnifiques cétacés. Le gouvernement japonais, furieux, a déclenché une chasse à l’homme mondiale. Et Paul est tombé dans un piège”, déclare Bardot.

Elle souligne également l’illégalité des actions japonaises : “C’est d’autant plus scandaleux que le Japon est un pays gangster qui a été condamné par la Cour internationale de Justice (CIJ) pour la chasse illégale de ces animaux protégés. Ils ne sont plus que trois pays voyous à tuer encore des baleines : le Japon, la Norvège et l’Islande.”

Une mobilisation internationale

Suite à son arrestation, une pétition demandant au président Macron d’intervenir auprès du Danemark a déjà recueilli plus de 200 000 signatures. Bardot, l'une des signataires, explique : “J’ai apposé mon nom comme des dizaines de milliers de Français. C’est horrible ce qui arrive. Je ne sais pas si la diplomatie est la bonne option. Je ne suis pas vraiment compétente. Mais il faut tout faire pour sauver Paul. S’il est extradé, il sera sans aucun doute emprisonné au Japon. Ce qui reviendrait à sa condamnation à mort.”

La comédienne pointe du doigt les conditions de détention “terribles” au Japon, craignant que Paul Watson ne puisse pas y survivre.