Où placer son argent facilement quand le livret A et le LDDS sont pleins ?

Publié par Camille Dorcy
le 27/05/2025
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3 minutes
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Une fois vos livrets d’épargne réglementés saturés, que faire de votre argent ? Voici les meilleures alternatives, sécurisées ou plus dynamiques, pour continuer à épargner efficacement tout en gardant un œil sur le rendement et la fiscalité de vos placements.

Le Livret A et le LDDS figurent parmi les placements favoris des Français. Leur succès repose sur des atouts indéniables : capital garanti, disponibilité immédiate, intérêts exonérés d’impôt… Mais avec un taux à 3 % jusqu’en août 2025 (avant une baisse attendue), et un plafond vite atteint - 22 950 euros pour le livret A et 12 000 euros pour le LDDS -, nombreux sont ceux qui cherchent des solutions complémentaires

Les alternatives sécurisées au livret A

Si vous ne souhaitez prendre aucun risque, certains produits permettent de placer votre argent en toute sécurité. Le compte à terme, par exemple, offre un taux fixé à l’avance, sans surprise. Le capital est bloqué pour une durée déterminée, mais reste garanti. Attention toutefois, les intérêts sont soumis à la flat tax de 30 %.

L’assurance-vie en fonds euros constitue une autre option prudente. Le capital investi est garanti, les rendements oscillent entre 1,5 % et 2,5 % selon les contrats, et la fiscalité devient très avantageuse après 8 ans. Enfin, les détenteurs d’un PEL ouvert avant 2016 peuvent bénéficier d’un rendement net compétitif, bien que ce produit soit aujourd’hui surtout intéressant s’il est ancien.

Les alternatives (un peu) plus risquées

Envie de dynamiser votre épargne ? L’assurance-vie en unités de compte permet d’investir dans des actions, obligations ou fonds thématiques. Le capital n’est pas garanti, mais le rendement potentiel est plus élevé. Ce placement reste souple, accessible et bénéficie d’un cadre fiscal favorable.

Autre solution : le Plan d’Épargne Retraite (PER). Vous épargnez pour votre retraite, tout en déduisant les versements de vos revenus imposables. L’épargne est ensuite investie selon votre profil, avec une part croissante d’unités de compte à mesure que votre horizon s’allonge.

Les SCPI (sociétés civiles de placement immobilier) et fonds structurés complètent cette catégorie. Ils offrent un rendement potentiel attrayant (entre 4 et 6 % pour les SCPI), mais comportent des risques de perte en capital ou de liquidité.

L’immobilier, sans acheter de bien

Il est possible de profiter du marché immobilier sans acheter de bien en propre. Les SCPI, accessibles dès quelques centaines d’euros, permettent de percevoir des revenus réguliers issus de loyers professionnels. Les OPCI, plus liquides mais aussi plus volatils, conviennent parfaitement aux épargnants à la recherche d’un compromis entre immobilier et marchés financiers.

Gare à la fiscalité de vos placements

En dehors des livrets réglementés, la flat tax de 30 % s’applique sur les intérêts ou plus-values. Pour optimiser cette fiscalité, certains produits comme l’assurance-vie, le PER ou encore le PEA (plan d’épargne en actions) offrent des avantages spécifiques après une certaine durée de détention.

Les SCPI, elles, sont soumises à l’impôt sur les revenus fonciers, avec application des prélèvements sociaux. Selon votre tranche marginale d’imposition, cela peut impacter fortement leur rendement net.

Vous l’aurez compris : une fois les plafonds du Livret A et du LDDS atteints, il existe de nombreuses alternatives. Avant de choisir, prenez en compte votre horizon d’épargne, votre appétence au risque et votre situation fiscale. Une stratégie bien pensée permet d’allier sécurité, rendement et souplesse.

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