Pendant la période des fêtes de fin d’année, une nouvelle méthode de fraude particulièrement sournoise émerge : des faux conseillers bancaires qui utilisent WhatsApp pour tromper les Français.
Le corps sans vie de Victor F., dix-sept ans, a été retrouvé dimanche à Yzosse, dans les Landes. La veille au soir, l’adolescent avait quitté le domicile familial à pied. Il n’y est jamais rentré. Ses parents ont signalé sa disparition aux gendarmes le lendemain. Quelques heures plus tard, son corps était retrouvé enterré dans un champ.
Un rendez-vous amoureux qui tourne au drame
Rapidement, les enquêteurs ont réussi à établir que Victor F. avait rendez-vous avec sa petite amie, une dénommée M., 16 ans, le samedi 1 er février. En réalité, le jeune homme n’avait pas uniquement rendez-vous avec elle, mais également avec son ex-petit copain, un dénommé J., âgé de 16 ans lui aussi. Tous les deux ont été entendus par les gendarmes.
Lors de leurs auditions, les deux adolescents ont fait des déclarations qui tantôt se rejoignent et tantôt diffèrent. Rapportant les propos de M. le procureur de la République de Dax, Rodolphe Jarry, a ainsi expliqué que ce rendez-vous "dans un lieu isolé" devait "permettre à J. de donner ‘une bonne correction’ à Victor". En amont, J. aurait d’ailleurs confié à M. "à plusieurs reprises la volonté de tuer ce dernier".
Si J. a lui aussi reconnu qu’ils avaient tous les deux organisé ce rendez-vous, il a en revanche indiqué que cette rencontre avait pour simple objectif "d’obtenir des explications". Le sujet de ces explications n’a pas été dévoilé par le magistrat.
J. a également expliqué comment il s’était équipé pour ce rendez-vous. Ce qui n’a pas convaincu les enquêteurs…
L’adolescent est parti avec "une paire de gants et un bâton"
Aux enquêteurs, J. a en effet expliqué s’être rendu au rendez-vous avec "une paire de gants et un bâton". Deux objets qui peuvent sembler curieux et dont le jeune homme a justifié la présence par le principe de "précaution".
Face aux gendarmes, ce dernier a également indiqué qu’il s’était "rapidement disputé avec Victor" et qu’une "bagarre avait éclaté", a rapporté le procureur. Le magistrat a poursuivi en dévoilant les détails de cette bagarre mortelle : J. a reconnu avoir "serré le cou de la victime avant de lui frapper la tête au sol à plusieurs reprises". Constatant le décès de Victor, J. aurait alors décidé d'enterrer son corps, dans un champ situé quelques mètres plus loin.
Le procureur n’a cependant pas précisé si J. avait fait des déclarations sur le rôle éventuellement joué M. dans cette bagarre mortelle. "A ce stade, il a été décidé que le parquet de Dax se dessaisirait dans la matinée au profit du parquet de Mont-de-Marsan aux fins d'ouverture, au pôle criminel de l'instruction, d'une information judiciaire du chef d'assassinat, a-t-il conclu. Les investigations se poursuivront ensuite sur commission rogatoire".
Mardi soir, J. a tenté de s’enfuir du commissariat pendant sa garde à vue.
Après avoir avoué le meurtre de Victor F., J. a tenté de s’enfuir
France Bleu Gascogne rapporte que J. a tenté de s’enfuir du commissariat de Dax où il était entendu, mardi. Après avoir avoué le meurtre de Victor F. et en avoir dévoilé les détails sordides, l’adolescent qui était placé en garde à vue a en effet tenté de prendre la fuite en début de soirée. A quelques heures de la fin de sa garde à vue, il a prétexté une envie de fumer pour pouvoir sortir.
Les gendarmes ont décidé d’accéder à sa demande et l’ont accompagné à l’extérieur des bâtiments. Soucieux de le protéger de la presse, les militaires l’ont emmené un peu plus loin. Et c’est là, profitant d’un moment d’inattention, que J. a essayé de s’enfuir à travers les rues de la ville. L’adolescent a finalement été rattrapé quelques dix minutes plus tard, et reconduit à la gendarmerie, précise encore la radio.