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C’est une affaire peu banale à laquelle les policiers de Blosne, un quartier populaire de Rennes ont été confrontés en début de semaine. Mardi vers 16 heures, un homme s’est présenté à leur commissariat, assurant qu’il avait tué son épouse et mis son corps à l’arrière du son véhicule, une Twingo. "D'emblée, il annonce qu'il vient de tuer sa femme et que le corps de celle-ci est dans le coffre de sa voiture", a expliqué jeudi après-midi le procureur de la République de Rennes, Thierry Pocquet du Haut-Jussé, lors d'une conférence de presse.
L’homme a été déféré jeudi soirAlors que ce véhicule était garé à proximité, les policiers ont aussitôt vérifié les dires de l’homme. En fouillant la voiture, ceux-ci ont pu constater qu’il disait vrai. Le corps de sa femme s’y trouvait effectivement, dans une malle placée à l’arrière du véhicule dont les sièges avaient été rabattus. Les policiers ont ensuite tenté de réanimer la femme, mais en vain. L’homme a aussitôt été arrêté. Mis en examen jeudi soir, il a dans la foulée été placé en détention provisoire par le juge des libertés et de la détention. Ce dernier l’a également placé sous mandat de dépôt. Le prévenu encourt la réclusion criminelle à perpétuité.
Il était connu pour des faits de violenceSelon les premiers éléments recueillis et communiqués par le procureur, l’homme est âgé de 41 ans. D’origine algérienne, il est arrivé en France en 2001 avant de faire venir sa famille en 2011. Il était par ailleurs séparé de la victime depuis 2012. Leur divorce n’avait pas encore été prononcé mais tous les deux s’étaient mis d’accord sur une procédure par consentement mutuel. Ensemble, ils ont eu deux enfants âgés de 11 et 17 ans. Le père de famille est connu des services de police. Il a déjà été entendu pour des faits de violences et de menaces envers son ex-épouse et leurs enfants.
Toujours d’après le procureur, la victime aurait été tuée mardi en fin de matinée. Son ex-mari se serait rendu chez elle, comme il en avait l’habitude, pour voir leurs enfants. Mais tous les deux se seraient disputés, lui lui reprochant "d’avoir une relation". Il aurait alors "sorti un câble métallique qu’il avait emporté avec lui" et "étranglé (son ex-femme) dans le couloir de l’appartement" vers midi. L’homme aurait ensuite attendu près de deux heures avant de mettre le corps dans sa voiture et de se rendre au commissariat. Aux policiers, il aurait expliqué avoir voulu éviter que ses enfants voient le cadavre de leur mère à leur retour. "Ce sont des faits très rares", a souligné le commandant Marc Guillemois, adjoint du chef de la sûreté départementale.